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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p8

    14/01/2018 09:44

    ©-DR- AMERICAN HONEY d'Andrea Arnold (2016) p8


    CINEFILIC

    Décidément, en cette année 2016, les meilleurs observateurs de l’Amérique d’aujourd’hui semblent être Britanniques. Après David Mackenzie et son très bon Hell or High Water, c’est au tour d’Andrea Arnold de nous livrer son regard sur les États-Unis. Son film possède d’ailleurs un petit quelque chose qui nous fait penser à Harmony Korine, quelque part entre Gummo et Spring Breakers.

    Nous retrouvons en effet du premier le regard frontal sur la pauvreté et l’exclusion sociale, et du second l’envie de vivre à tout prix en essayant de prendre si possible part au rêve américain. Cependant, le regard d’Andrea Arnold est beaucoup plus nuancé et optimiste… et représente en quelque sorte l’envers de la médaille décrite par Korine (ce qui ne fait pas pour autant d’American Honey un film aveuglément optimiste, bien au contraire). Elle choisit de montrer une jeunesse qui n’est pas condamnée d’avance et qui choisit de vivre sans foncer forcément droit dans le mur… malgré les difficultés.

    Pour donner vie à son ensemble de personnages, elle opte pour une distribution composée principalement d’inconnus recrutés à l’occasion de castings sauvages. Ils apportent une fraîcheur et un sentiment de “vrai” qu’on ne retrouve pas assez dans le cinéma américain (non en raison d’un manque de talents des acteurs… mais en raison de critères physiques requis qui les éloignent trop souvent de l’Américain moyen). En complément, elle s'appuie toutefois sur quelques acteurs plus expérimentés, à l’image de Shia LaBeouf, dont les choix de carrière ont souvent laissé perplexe, mais qui semble ici avoir enfin trouvé le rôle majeur de sa jeune carrière.

    Au-delà de ces qualités, Arnold s’appuie sur un travail de mise en scène / direction photo (signée Robbie Ryan) remarquable. Elle donne à ses acteurs le moyen d’exprimer un sentiment de liberté et d’envie de vivre comme on en voit rarement. De plus la caméra, mobile mais sans excès, ose parfois s’approcher presque trop près des personnages, mais le fait avec une telle justesse qu’au lieu d’avoir un effet négatif (une caméra trop “visible” peut atténuer la sensation de réel) elle projette littéralement le spectateur aux côtés de ses jeunes héros.

    Durant 2h45 de musique, de fête, d’envie de vivre… mais aussi de moments plus intimes ou plus sombres, le spectateur est donc invité à se faire une place dans cette Amérique où il est difficile (mais possible) de rêver et où la solidarité peut avoir sa place (mais pas tout le temps), c’est-à-dire dans cette Amérique inégalitaire, parfois injuste, mais dans laquelle Arnold parvient à nous faire croire qu’il est possible de vivre.






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