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©-DR- BAD LIEUTENANT p13
24/02/2015 04:56
Eva Mendes : Frankie Donnenfeld
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©-DR- BAD LIEUTENANT p14
24/02/2015 05:04
Xzibit : Big Fate
Critique publiée par Fatpooper le 19 juillet 2014
Un bon film avec Nicolas Cage, c'est assez rare pour être pointé du doigt. Le bougre est pourtant un bon acteur et a fait pas mal de bons choix de carrière, mais allez savoir pourquoi, il a tendance, ces deux dernières décennies, à s'engouffrer dans des films peu intéressants. Pas totalement dépourvus de potentiel, au contraire, mais on sent bien que les jeunes auteurs que Nic tente d'aider n'ont pas les pleins pouvoirs ou tout simplement pas tout le talent requis. Autre problème, l'acteur est souvent casté dans des rôles de gens autempérament normal. Hors, l'intérêt d'avoir Nic dans son film, c'est bien de le laisser cabotiner : Cage est un chien fou qu'il faut laisser galoper en liberté. Les premiers rôles lisses ennuient, sa sobriété est insipide, alors que sa folie transcende.
Le projet de Herzog, je l'attendais de puis longtemps, mais je craignais que Cage n'y soit pas bon. La belle claque prise dans le cinéma à la sortie de ce film. J'ai tout de suite désiré chopper le film. Et aujourd'hui, je le revois enfin. Avec quelques appréhensions j'avoue. Appréhension qui se sont vues justifiées car le film démarre vraiment lentement. Herzog propose ici un polar bien ficelé mais qui comporte plusieurs sous intrigues importantes auxquelles il faut donner le temps de se développer. Au fur et à mesure que l'étau se resserre,le spectateur prend plus de plaisir et Nic, qui joue un flic au dos bousillé, perd de plus en plus les pédales. Le final, teinté d'ironie, est grandiose, car on célèbre justement cette dégénérescence de l'Amérique.
Visuellement, Herzog filme de manière classique avec quelques incursions expérimentales. Il faut savoir que personne ne voulait filmer ces séquences avec iguanes et surtout Croco, alors Herzog, toujours aussi fou, décide de s'en occuper avec une caméra légère. Ces scènes sont importantes parce qu'elles permettent d'entrer dans l'esprit du héros de plus en plus accro à sa drogue. Ces séquences permettent au réalisateur de se démarquer des nombreuses productions similaires et même carrément de surpasser le classique de Ferrara. Les acteurs sont tous très bons, dommage que le personnage de Cage ne soit pas encore plus fou et plus vite ; c'est aussi l'occasion de retrouver des amis ou futurs amis de herzog. La bande son fonctionne très bien aussi amenant parfois un ton décalé.
Bref, "Port of Call New Orleans" (puisque c'est le titre à l'origine, que les producteurs ont ajouté 'the bad lieutenant' pour mieux vendre le projet) est un très bon polar qui,malheureusement, a subi à tort les insultes des fans détracteurs du film de Ferrara (et de Ferrara aussi d'ailleurs, auquel Herzog a simplement répondu qu'il ne connaissait ni le film ni... Ferrara... ça c'est de la répartie !). ·
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©-DR-BAD LIEUTENANT de Werner Herzog (2009) p15
24/02/2015 06:23
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©-DR-BAD LIEUTENANT de Werner Herzog (2009) p16
24/02/2015 06:44
Le lieutenant Terence McDonagh pose une question...d'abord poliment
Critique publiée par AmauryLeBodo le 5 mars 2013
Une ptite surprise au milieu des bides qu'enchaînent Nicolas Cage depuis quelques temps, et en + pas forcement le film qui a fait le plus de bruit.Le rôle mi flic-mi ripou (voir plus souvent l'inverse) lui va si bien... il abuse de tout, tout le long du film, et on passe son temps à attendre qu'en sa belle aventure va prendre fin et qu'il va se faire pincer.Dans l'ambiance glauque des bas fonts de New Orleans, le tableau est plutôt réussi.
Critique publiée par TheScreenAddict le 7 août 2010
La Nouvelle-Orléans, juste après le passage de l'ouragan Katrina. Une ville en deuil, aux paysages ravagés, gorgée d'eau jusqu'à la nausée. Un ciel perpétuellement gris, menaçant,où plane le spectre angoissant du cataclysme. C'est dans cet « univers morne à l'horizon plombé » que se déroule le Bad Lieutenant de Werner Herzog. Un lieu de perdition, comme le New York du film de Ferrara, sorti dix-huit ans plus tôt. Le même anti-héros, ou presque : un flic aux méthodes louches, drogué jusqu'à la moelle, à la poursuite d'une impossible rédemption. Presque, car le lieutenant campé par Nicolas Cage (impressionnant) n'a rien à voir avec l'allumé christique que jouait Harvey Keitel.
Le film de Herzog n'a en effet rien d'un remake. S'il garde la figure du policier pourri et camé, il adopte une intrigue inédite. Nouvelle histoire, nouvelle atmosphère. Ferrara nous plongeait dans les méandres d'un esprit malade en empruntant la voie du mystique, au gré d'une mise en scène comateuse et sulfureuse. Herzog conserve au fond une même noirceur, mais elle n'est pas suffocante, car jamais sacralisée. Flanquée d'un second degré permanent. Les scènes de délire sous substance, portées par le jeu outrancier de NicolasCage, forcent le rire. Comme cette longue filature, dans un immeuble abandonné, où le lieutenant contemple un couple d'iguanes, qu'il est le seul à remarquer. Clin d'œil savoureux,les tics du personnage rappellent évidemment ceux de l'escroc atteint de T.O.C. dans Les Associés (Ridley Scott).
Le lieutenant d'Herzog nous fait rire, mais il sait se montrer terrifiant. La drogue le rend imprévisible. Quand il brandit son revolver en ricanant, la catastrophe n'est jamais loin. Quand il menace, on ne sait jamais s'il blague ou s'il est sérieux. Un policier incontrôlable, mais pourtant pas insaisissable. Rarement un monstre n'a semblé aussi attachant que le lieutenant campé par Cage. Monstrueux, quand il prive une vieille de son tube d'oxygène pour arracher des aveux à son infirmière, flirtant le temps d'une scène aussi éprouvante que jubilatoire avec les méthodes d'un certain Jack Bauer, le sérieux marmoréen en moins. Attachant, quand il est confronté, comme tout un chacun, à ses problèmes familiaux : père assisté,belle-mère alcoolique, petite amie tourmentée par une horde de malfrats.
Miracle du scénario à la fluidité exemplaire et stimulante : la trame policière du film et la vie privée du protagoniste s'entremêlent idéalement, donnant une vraie respiration à l'ensemble.Une agréable surprise quand on sait que Herzog peut parfois verser dans la lenteur la plus exaspérante (Nosferatu, Aguirre...). On retiendra aussi l'importance de la musique de Mark Isham, mélopée au rythme hypnotique, aux accents inquiétants, épousant magnifiquement les zones d'ombres de l'intrigue.Se démarquant totalement du Bad Lieutenant de Ferrara, ce portrait d'un policier torturé et délirant pourrait bien être le premier bon thriller de l'année 2010, évitant la maladresse du Ghost Writer de Polanski et la prévisibilité de Shutter Island de Scorsese. Disons même que c'est un excellent film, original et excitant.
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©-DR-BAD LIEUTENANT de Werner Herzog (2009) p16b
24/02/2015 16:01
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