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Hitman, du jeu vidéo au film
Après les Tomb Raider 1 et 2, Street Fighter et les plus récents Silent Hill et Resident Evil 3, c'est au tour de Hitman, le tueur à gages au code barre d'être transposé à l'écran."47"c'est son numéro, est un personnage singulier dans un environnement complexe et codifié. Selon le chef opérateur du film, Laurent Barès,
"il a fallu créer un vrai univers ! Lorsque nous avons commencé à réfléchir à l'adaptation de Hitman, avec Xavier Gens, de nombreux problèmes se sont posés à nous. Mais une chose nous préoccupait plus que tout :comment arriverions-nous à transposer cet univers au graphisme si connoté dans la réalité ? » explique le directeur photo. « Le scénario entraîne le spectateur dans l'Europe de l'Estet la production s'est installée à Sofia en Bulgarie. Nous nous sommes attachés, lors de nos repérages à choisir des décors les plus spectaculaires possibles. »
47, un tueur à gages peu commun
Tous ceux qui ont joué à Hitman connaissent maintenant le personnage : chauve, costume noir, cravate rouge et tueur à gages. La difficulté pour l'équipe du film a été de rendre humain le personnage à l'écran sans trahir sa légende : « Nous avons décidé, après les premiers essais filmés, de donner priorité à sa silhouette », explique Laurent Barès, le chef opérateur. « Afin de le rendre plus dur, plus méchant, nous n'avons pas hésité à plonger son visage dans l'obscurité simplement rehaussé par un réflecteur afin de lui redonner un éclat dans les yeux. Ainsi, il devient difficile au spectateur de deviner les intentions de 47 ce qui le rend imprévisible. »
Pas facile de coiffer un chauve
Pour incarner l'agent 47, il faut être chauve, Timothy Olyphant ne l'était pas... mais bonne surprise pour l'équipe du film, son crâne était parfait pour le rôle. Mais il reste toujours un détail à régler : « Ce qui nous chiffonnait : la différence de couleur entre la partie rasée du crâne et le front ou la nuque », explique Laurent Barès. « Après plusieurs tests, nous avons décidé de raser Timothy tous les matins afin de ne pas avoir à le poudrer trop. Au contraire, nous avons, pour épouser le look du jeu, laissé briller un peu la peau. »
Et il fallait être extrêmement attentif à cette première étape car les cheveux poussant, le risque de trouver en fin de journée un léger duvet était envisageable. Et hors de question d'ajouter du fond de teint pour détruire les efforts produits auparavant.
Directeur photo, un métier pas facile
Le chef opérateur du film, Laurent Barès, a dû faire face à de nombreux problèmes de lumière durant le tournage, notamment à cause des intérieurs et des extérieurs. Privilégiant parfois l'ajout d'images : « Nous avons tourné une séquence censée se passer à Istanbul, dans un hôtel de Sofia », explique le directeur de l'image. « Nous avons, par trucage numérique, incrusté des vues du Bosphore (...) J'ai pu ainsi traiter toute la séquence avec un effet de soleil couchant. Si nous avions dû réellement utiliser cet instant de la journée, il nous aurait fallu revenir plusieurs fois pour terminer alors qu'une après-midi nous a suffi. »