Et puis si l’histoire avait du potentiel à revendre, le film est loin de tenir toutes ses promesses, la faute en incombant avant tout au pourtant excellent cinéaste qu’est Robert Wise dont la direction d’acteurs fait déjà penser qu’il semblait peu concerné.
Mais il ne s’en cache pas puisque de son propre aveu, il avouait se sentir guère à l’aise dans le western. Pour pallier cela, il a reporté toute son attention sur l’esthétique du film avec l’aide de son chef opérateur Leon Shamroy, l’un des plus prolifiques de la Fox, qui a notamment éclairé pas mal de films du cinéaste maison, Henry King.
Il est évident que le noir et blanc est somptueux, que les éclairages sont splendides (il n’y a qu’à voir la première séquence au sein des baraquements de la prison à travers les planches desquels filtrent les rayons du soleil, ou celle au cours de laquelle Jeff Chandler part se sacrifier en traversant un brouillard nocturne) et que les paysages font parfois penser à des tableaux.