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©-DR-Mary Marquet (1895-1979)
02/08/2015 11:00
D'aussi loin que je me souvienne,j'ai toujours vue
Mary Marquet-immense actrice-dans des rôles de vieille dame excentrique,
bourgeoise un peu toquée...elle a aussi été jeune et belle
*
Mary Marquet
(Micheline Marguerite Delphine Marquet) est une actrice française, née le
Biographie
Mary Marquet est issue d'une famille d'artistes : ses parents sont comédiens, une de ses tantes est danseuse étoile à l'Opéra de Paris, une autre officie à la Comédie-Française.
Elle entre en 1913 au Conservatoire national supérieur d'art dramatique et suit les cours de Paul Mounet. Elle échoue aux examens de sortie, mais est aussitôt engagée dans la troupe de Sarah Bernhardt, cette dernière étant une grande amie de la famille. Elle jouera à ses côtés dans La cathédrale d'Eugène Morand.
Elle connaît ensuite la consécration avec son rôle dans L'Aiglon d'Edmond Rostand, dont elle fut la maîtresse de 1915 à sa mort (1918).
Elle débute au cinéma en 1914 dans un film muet resté inachevé, Les Frères ennemis. Son premier grand rôle au cinéma est dans une réalisation de Léonce Perret en 1932 : Sapho.
Après la Première Guerre mondiale, elle entre en 1923 à la Comédie-Française, où elle restera plus de vingt ans, avant de passer au théâtre de boulevard.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, durant l'occupation, elle demande la protection auprès d’officiers Allemands afin de protéger son fils qui l'a informée de son intention d'entrer dans la Résistance. La réponse fut l'arrestation et la déportation de ce dernier qui meurt au camp de Buchenwald, à 21 ans. C'est cette attitude qui, probablement, lui causa quelques problèmes au moment de la Libération. Ainsi, à cause de ces prétendues relations avec l'ennemi, Mary est arrêtée et envoyée à Drancy puis à Fresnes. Elle est relâchée faute de preuves.
Dans les années 1950, elle se tourne vers le récital poétique, tout en continuant une carrière théâtrale sur les boulevards. Elle tourne également pour l'ORTF, quelques Maigret, dans Les Cinq Dernières Minutes, Les Saintes chéries ou encore dans l'adaptation télévisée du roman de Stendhal, Lucien Leuwen. Enfin, il faut évoquer une carrière parallèle d'antiquaire, puisque Mary Marquet tient pendant des années un stand au "Village Suisse", alors un marché d'antiquaires important de Paris. Elle s'y révèle redoutable vendeuse, mêlant souvenirs théâtraux et intérêts commerciaux bien compris/ le nombre d'objets, dessins et divers vendus par elle et provenant, sans autre garantie que sa mémoire ......, de chez Sarah Bernhardt, Edmond Rostand ou autres, relève du prodigieux.
Parmi ses films les plus réussis, nous retiendrons ses rôles dans, Landru en 1962, de Claude Chabrol, La Grande Vadrouille en 1966 de Gérard Oury, Casanova en 1975 de Federico Fellini. Elle tourna au total une quarantaine de films. Après ces trois petits rôles de troisième couteau elle incarne deux rôles marquants dans La vie de château (1966) en mère de Philippe Noiret et belle-mère de Catherine Deneuve et dans Le malin plaisir (1975) en compagnie de Claude Jade et Anny Duperey.
Cette comédienne, qui mesurait 1m81, au fort tempérament, s'éteint d'une crise cardiaque, dans son appartement de la rue Carpeaux, à 84 ans. Elle est inhumée au cimetière de Montmartre, où une amie fidèle l'accompagne jusqu'à cette dernière demeure : la princesse Grace de Monaco.
Vie privée
Elle eut comme premier amant, Edmond Rostand vers 1915 ; ils vivront trois ans de passion. Elle épouse en 1920[2] Maurice Escande, futur administrateur de l'illustre maison de Molière, en divorce en 1921, avant de rencontrer Firmin Gémier, avec lequel elle vit une nouvelle passion. Le directeur du tout nouveau TNP est cependant marié. En 1922, Mary donne le jour à un fils, François. Gémier est le plus heureux des hommes, sa femme, la comédienne Andrée Mégard, n'ayant pu lui donner d'enfant. Durant l'Occupation, très inquiète pour son fils, elle demande la protection d’officiers allemands afin de protéger François qui l'a informée de son intention d'entrer dans la Résistance. La réponse est l'arrestation et la déportation de ce dernier qui meurt de septicémie au camp de Buchenwald, à 21 ans. C'est cette attitude qui, probablement, lui causa quelques problèmes au moment de la Libération. Ainsi, à cause de ces prétendues relations avec l'ennemi, Mary est arrêtée et envoyée à Drancy puis à Fresnes. Elle est relâchée faute de preuves.
Avant la disparition de Gémier en 1933, Mary Marquet devient la maîtresse du président du Conseil de l'époque, André Tardieu, liaison quasi officielle. Ayant rompu avec Tardieu, elle se remarie avec Victor Francen. Le couple se sépare après sept ans de vie commune. Pleine d'imagination, Mary Marquet n'hésitera pas à inventer une liaison prétendue avec Serge Lifar, dans son autobiographie Ce que j'ose dire, ce qui relève de la pure fantaisie, comme nombre d'anecdotes qu'elle raconte dans ses livres de souvenirs qui ne peuvent être pris pour argent comptant.
Filmographie
Cinéma
Télévision
Théâtre
- 1930 : Le Carrosse du Saint-Sacrement de Prosper Mérimée, mise en scène Émile Fabre, Comédie-Française
- 1932 : Christine de Paul Géraldy, Comédie-Française
- 1934 : Andromaque de Racine, mise en scène Raphaël Duflos, Comédie-Française - Andromaque
- 1935 : Madame Quinze de Jean Sarment, mise en scène de l'auteur, Comédie-Française
- 1935 : Lucrèce Borgia de Victor Hugo, mise en scène Émile Fabre, Comédie-Française - Lucrèce Borgia
- 1936 : Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, mise en scène Lugné-Poe, Comédie-Française - Hedda Gabler
- 1936 : La Rabouilleuse d'Émile Fabre d'après Honoré de Balzac, mise en scène Émile Fabre, Comédie-Française - Flore Brazier
- 1938 : Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, mise en scène Lugné-Poe, Comédie-Française - Hedda Gabler
- 1938 : Tricolore de Pierre Lestringuez, mise en scène Louis Jouvet, Comédie-Française
- 1939 : Athalie de Jean Racine, Comédie-Française - Athalie
- 1941 : Lucrèce Borgia de Victor Hugo, mise en scène Émile Fabre, Comédie-Française - Lucrèce Borgia
- 1942 : Iphigénie en Tauride de Goethe, mise en scène Jean Yonnel, Comédie-Française - Iphigénie
- 1942 : Phèdre de Racine, mise en scène Jean-Louis Barrault, Comédie-Française
- 1943 : Renaud et Armide de Jean Cocteau, mise en scène de l'auteur, Comédie-Française
- 1943 : Iphigénie à Delphes de Gerhart Hauptmann, mise en scène Pierre Bertin, Comédie-Française - Iphigénie
- 1943 : Le Soulier de satin de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, Comédie-Française
- 1944 : Horace de Corneille, mise en scène Mary Marquet, Comédie-Française
- 1950 : La Grande Pauline et les Petits Chinois de René Aubert, mise en scène Pierre Valde, Théâtre de l'Étoile
- 1951 : Mort d'un rat de Jan de Hartog, mise en scène Jean Mercure, Théâtre Gramont
- 1951 : Les Vignes du seigneur de Robert de Flers et Francis de Croisset, mise en scène Pierre Dux, Théâtre de Paris
- 1953 : Le Ravageur de Gabriel Chevallier, mise en scène Pasquali, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1955 : Les Trois messieurs de Bois-Guillaume de Louis Verneuil, mise en scène Christian-Gérard, avec Fernand Gravey, Théâtre des Variétés
- 1957 : Le Château de Franz Kafka, mise en scène Jean-Louis BarraultThéâtre Sarah Bernhardt
Prix et récompenses (voir sur IMDb)
Publications
- Vous qui m'aimiez, vous que j'aimais
- Ce que j'ose dire
- Ce que je n'ai pas dit
- Tout n'est peut-être pas dit
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©-DR- ONLY LOVERS LEFT ALIVE de Jim Jarmusch (2013)
04/08/2015 07:32
Only Lovers Left Alive
Résumé (Partiel)
Après avoir vécu plusieurs siècles et influencé les carrières de nombreux musiciens et scientifiques connus, Adam est devenu un musicien reclus. Il passe ses journées à enregistrer des albums avec un équipement démodé et à se lamenter sur l'état du monde actuel tout en boudant dans une maison délabrée dans un quartier déserté de Detroit. Il est devenu convaincu que l'humanité est condamnée et se réfère sans cesse aux hommes comme des "zombies"
Adam survit grâce à des dons de la banque du sang revendus illégalement par le Docteur Watson, qui est heureux de prendre l'argent d'Adam sans poser de questions.Eve a passé ces dernières années à vivre à Tanger où elle achète son approvisionnement en sang à un autre vampire, Christopher Marlowe. Craignant pour la vie d'Adam, elle s'envole pour Detroit...
Fiche technique
Cast
Sorties et présentations festivalières
Le film est pressenti en février 2013 pour faire partie de la sélection officielle du festival de Cannes[4]. Dans un premier temps, il ne figure pas dans la liste, dévoilée le 18 avril 2013, des films retenus en compétition officielle. Cependant le 26 avril Thierry Frémaux annonce qu'il est inclus dans la sélection pour la Palme d'or[5].Il est sélectionné en ouverture du Festival international du film de Thessalonique 2013.
Distinctions(on verra ça à la fin sur IMDb)
Récompenses
Nominations et sélections
Notes et références
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©-DR- ONLY LOVERS LEFT ALIVE de Jim Jarmusch (2013) p2
04/08/2015 08:53
SENS CRITIQUE
Critique publiée par guyness le 5 mars 2014 Entrer dans un film de Jarmusch en contemplant tour à tour une Supro, une Hagstrom, une Silvertone (ampli dans le flycase !), une Gretsch modèle Chet Atkins et une vieille Gibson’'she' de 1905, constitue la plus douce des entrées en matière.
Entrer dans un film de Jarmusch, de toutes façons, c’est pour moi depuis longtemps un délicieux moment. Jim, c’est un peu le genre de mec dont on accepte tout à priori, parce qu’il a une classe instinctive et quasi-infinie, il est le mec dont les choix artistiques sont le plus souvent aussi peu attaquables qu’un refus net et poli de Vladimir Poutine.
On se sent aussi bien dans un film de Jim que chez un pote qui nous éblouit par sa culture mais qui n’en fait pas des tonnes, qui reste accueillant et chaleureux et vous offre toujours ses meilleures bouteilles. On aime son humour décalé, son esthétisme classieux. On aime même jusqu’à son rythme nonchalant.C’est quand même pas pour rien qu’un de ses films trône fièrement tout en haut de mon top 10, non de non !
(Me sentir si viscéralement en osmose avec le réalisateur pose d’ailleurs question: soit c’est moi qui suis beaucoup plus déviant que ce que j’imagine, soit, mais c’est une solution que je réfute en bloc, Jim est bien plus sage qu’il n’y parait)
-Se mettre en grand Tanger-
Conquis ou non par ce nouvel exercice, force est de reconnaître que Jarmusch continue à prendre des risques, même si on peut, dans le même temps, reprocher à cette histoire de vampires quelques imperfections, parfois peu dignes du maître. Cette idée que les immortels aient côtoyé quelques-uns des grands artistes des derniers siècles peu sembler un poil étirée tout au long du récit, passé un premier Eddie Cochran (…sur youtube) assez jouissif.
* On peut aussi se demander comment un compositeur qui aurait donné à Schubert une de ses sonates pourrait, 200 ans après, produire un rock aussi atone, même si un envoûtement latent affleure.La dépression n’explique pas tout, que diable !
-Le plus vénéneux Detroit.-
Car c’est bien la que le bât blesse un peu: d’une histoire qui pourrait prendre une dimension étourdissante, on tombe parfois dans des obsessions Jarmuschienne un peu trop évidentes. Ce sentiment d’ambivalence ne disparait jamais tout à fait, bercé par une indolence morbide pas désagréable, mais pas complètement passionnante non plus.
Mais il serait criminel avec tout ça, de passer à côté de l’essentiel. Jarmusch sait comme peu de ses coreligionnaires filmer une ville la nuit, certaines scènes sont foudroyantes de beauté rock. Sans oublier cet humour singulier qui ne cesse de baigner chaque dialogue.
En fait, un plan, résume parfaitement le génie habituel de l’américain: un lent travelling suit les courbes titanesques de l’ancien théâtre de Détroit en ruine, avant de descendre sur ce qu’il est devenu: un parking pour voiture, l’image finale disparaissant avant d’avoir exploité complètement le pouvoir de fascination qu’il venait de faire naitre en nous.Bref. Ne chipotons pas.Ne le ratez pas pour tout un vampire.
… allez, pour le plaisir des yeux:
http://iwillnomyourfac3.tumblr.com/post/73009001256/soariing-some-of-adams-guitars-in-only
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©-DR- ONLY LOVERS LEFT ALIVE de Jim Jarmusch (2013) p3
04/08/2015 15:55
Critique publiée par Loicb le 19 février 2014 Comment (sur)vivre lorsque l’on a déjà eu plusieurs vies? C’est l’interrogation principal du nouveau film de Jim Jarmush.Un peu comme dans l’immense Broken Flowers, une décennie auparavant où Bill Muray, déprimé, retraçait sa vie en cherchant ses anciens amours. Et également dans le très moyen Limits of Control.Ici, des vampires. C’est la grand idée du film, ils ont tout vécus, connaissent tout.
Adam musicien (dépressif) depuis plusieurs siècles, ami de Schubert et Byron, aujourd’hui rocker reclus dans une vieille bâtisse de Détroit, las de sa trop longue vie.Comme dans la bible, Adam aime Eve, vampire elle aussi.Eve, c’est Tilda Swinton, sublime dans les rues de Tanger, sublime dans les décors vides de détroit. Inquiète pour Adam le suicidaire, aux mauvaise fréquentations.Ces vampires là ne tuent pas, ils se fondent dans la masse, et boivent du sang trouvé dans les hôpitaux.
Au milieu de la déprime d’Adam (Tom Hiddleston, toujours juste), apparaît Ava, soeur d’Eve, pétillante petite vampire, turbulente et inadaptée au 21ème siècle.Porté par une BO envoûtante, le film progresse lentement, mais on ne s’ennuie jamais, captivés par ses deux immenses acteurs. Mais aussi par leur histoire et leurs vies antérieures.Tels les deux particules chères à Adam, les vampires avancent ensemble, et Jarmush tisse un portrait atypique et émouvant, celui de l’infini, de l’amour immortel.
Il filme ces éternels amants, misanthropes, à travers des villes fantômes, tous deux nostalgiques des époques passées. Et petit à petit voient s’envoler leur idéal de vie. Bientôt, ils ne pourront plus contempler le monde et le temps passer, main dans la main. Car le monde se meurt, tout comme eux.
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©-DR- ONLY LOVERS LEFT ALIVE de Jim Jarmusch (2013) p4
04/08/2015 16:12
La balle en bois
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