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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p6

    26/09/2017 03:53

    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p6


    ANTONIO PIETRANGELI  était  appelé « directeur des femmes ». Pour sa capacité unique à exprimer absolument  toutes leurs forces et leurs faiblesses, dans une Italie néoréaliste et cela donnera  naissance aux meilleures comédies italiennes.

    Né à Rome le 19/01/1919l il est mort prématurément  noyé en 1968 à Gaeta pendant un tournage .Ses premiers pas dans le monde du cinéma seront en tant que superviseur de  Luigi Chiarini, puis assistant réalisateur sur Obsession de Luchino Visconti, et travail commun avec  Pietro Germi, Alberto Lattuada et Mario Camerini, et Roberto Rossellini.

    DU SOLEIL DANS LES YEUX en 1953 est son premier film en tant que metteur en scène et ouvre avec originalité sa galerie de portraits féminins. Une comédie amère,avec des observations précises et aiguës, déjà loin du néoréalisme « rose » . Le cinéma Pietrangeli, le plus souvent associé à la comédie italienne met l'accent sur la solitude profonde de ses personnages avec des tons typiques du genre dramatique.

    Ses femmes sont jeunes et ANTONIO oriente la mise en scène vers  leurs psychologies, les désirs, les frustrations, l'inconfort et le désespoir voilé dans le contexte social du boom économique de l'Italie.Il utilisait souvent la structure narrative délibérément fragmentée, avec l'utilisation de flash-back, tout en maintenant des scripts linéaires, un dialogue pointu, en soulignant la dimension mélancolique de ses histoires. Et  la musique a une place importante dans ses films  accompagnant les moments de solitude des personnages.

    Ces caractéristiques définissent sans aucun doute Antonio Pietrangeli comme l'une des personnalités les plus innovantes du cinéma italien des années 50 et 60. Son film les plus réussi est JE LA CONNAISSAIS BIEN en  1965 avec Stefania Sandrelli à son plein potentiel.  Dans le film, Sandrelli joue Adriana, une jeune femme  qui quitte la maison et se rend à Rome pour chercher sa fortune  et elle y subira  tant de promesses faites par l' opportunisme gluant publiciste (Nino Manfredi), un agent de presse (Franco Fabrizi) et un acteur (Enrico Maria Salerno) . Construit comme une mosaïque parfaite, l'histoire d'Adriana est un portrait d'une jeune fille où tout semble glisser vers une fin dramatique.Citons également  The Bachelor (1955) avec Alberto Sordi et Sandra Milo, découverte de Pietrangeli. .


    Dans ADUA ET SES COMPAGNES, il aborde la question de la prostitution  suite de la loi Merlin. Après la fermeture des maisons closes, quatre prostituées - Adua(Simone Signoret), Lolita (Sandra Milo), MARILINA (Emmanuelle Riva) et Milly (Gina Rovere) - ouvrent  un restaurant avec l'aide d'un de leurs clients et après un démarrage apparemment rentable elles seront obligées de retourner vers  leur ancien métier. Avec en vedette Marcello Mastroianni et Domenico Modugno.

    LA FILLE DE PARME film basé sur le roman Bruna Piatti, donne  une triste image de la mesquinerie et l'égoïsme de la petite bourgeoisie de  province  avec la sensuelle Catherine Spaak, qui, après la première expérience traumatisante de l'amour avec un séminariste accumule diverses relations quelque peu bizarres: d'abord avec un agent de police (Lando Buzzanca) puis avec un photographe opportuniste (Nino Manfredi) .

    ANNONCES MATRIMONIALES avec Sandra Milo et François Perier. Le film implique une femme de province (Milo) et un bibliothèque romain engagé (Perier),vulgaire et méchant, cupide et hypocrite qui se sont rencontrés par  une annonce dans un journal.

    *

    Filmo

    1953 DU SOLEIL DANS LES YEUX...IL SOLE NEGLI OCCHI
     1954 AMOURS D'UNE MOITIE DE SIECLE (SEGMENT "GIRANDOLA 1910")
     1955 LE CELIBATAIRE ...LO SCAPOLO
     1957 SOUVENIRS D'ITALIE
     1958 LES EPOUX TERRIBLES..NATA DI MARZO
     1960 ADUA ET SES COMPAGNES ...ADUA E LE COMPAGNE
     1961 FANTOMES A ROME ...FANTASMI A ROMA
     1963 ANNONCES MATRIMONIALES ...LA VISITA
     1963 LA FILLE DE PARME ..LA PARMIGIANA
    1964 LE COCU MAGNIFIQUE ...IL MAGNIFICO CORNUTO
     1965 JE LA CONNAISSAIS BIEN ...IO LA CONOSCEVO BENE
     1966 LES OGRESSES (SEGMENT "FATA MARTA")...LE FATE
    1969 QUAND, COMMENT ET AVEC QUI? ..COME, QUANDO, PERCHE






    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p7

    26/09/2017 04:09

    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p7


    "Il est interdit de danser le boogie-woogie"






    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p8

    26/09/2017 04:10

    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p8







    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p9

    26/09/2017 04:14

    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p9


    DVD Classik

    Celestina est une jeune fille de la campagne qui quitte son village natal pour se rendre à Rome où elle travaille comme femme de chambre. Dans le climat débridé de la capitale, Celestina, fille plutôt réservée et naïve, passe d'une famille à l'autre. Ainsi, elle se lie d'amitié avec d'autres jeunes filles romaines et finit par faire la connaissance de Fernando, un beau plombier dont elle tombe amoureuse.

    Du soleil dans les yeux est le premier film d’Antonio Pietrangeli, personnalité originale et injustement oubliée de l’âge d’or du cinéma italien. Après des études de médecine, il suit le parcours de nombreux futurs cinéastes italiens de l’époque en passant par l’écriture, d’abord au sein de la critique puis en tant que scénariste. Là, il œuvrera pour nombre de réalisateurs majeurs durant l’après-guerre comme Luchino Visconti pour Ossessione (1943) et La Terre tremble (1948), Roberto Rossellini sur Europe 51 (1952) ou dans un registre plus populaire Fabiola d’Alessandro Blasetti (1948). Sur certains de ses scripts comme La Louve de Calabre (1952) d’Alberto Lattuada, on pouvait distinguer ce qui serait la préoccupation majeure de sa filmographie à venir : la condition féminine dans l’Italie moderne.

    Ce thème rarement évoqué dans la production italienne d’alors - même si pas totalement absent notamment chez Dino Risi avec Boulevard de l’espérance (1953) ou Le Signe de Vénus (1953) - le distingue donc et fera la réussite d’Adua et ses compagnes (1960), La Fille de Parme (1963) ou Je la connaissais bien (1965), mettant en valeur de grandes actrices comme Simone Signoret, Catherine Spaak, Stefania Sandrelli. Tout cela brille donc déjà dans cet inaugural Du soleil dans les yeux.

    Le film s’ouvre sur le départ douloureux de Celestina (Irène Galter), contrainte de quitter son village natal et ses frères pour travailler à Rome comme femme de chambre. Pour la jeune paysanne, tout dans cette nouvelle vie est source de frayeur : l’immensité de cette ville où elle se perd dès la première course à effectuer, les remontrances de son intolérante patronne et surtout la terrible solitude qui la ronge. Pietrangeli traduit formellement chacun de ces manques, perdant la frêle silhouette de Celestina dans la largeur d’une rue qu’elle traverse maladroitement, opposant l’aisance de mouvement et de l’éloquence de la patronne à son mutisme craintif et figé et enfin en contrastant sa tenue de paysanne godiche avec les jeunes femmes apprêtées de son âge qu’elle croise.

    L’apprentissage de Celestina se fera à travers les différentes familles qu’elle servira et surtout par son expérience des hommes. Chaque "employeur" représente une tranche sociale de l’Italie d’alors et voit Celestina gagner en confiance et en répondant, ce qui se répercute dans son rapport aux hommes et inversement. Paysanne apeurée de tout, elle tremble comme une feuille face aux vociférations de sa cruelle patronne représentant la nouvelle bourgeoisie snob symbolisée par l’immeuble moderne où elle vit.

    Cette angoisse se ressent dans le rejet des tentatives d’approche de Fernando (Gabriele Ferzetti), un séduisant plombier qui lui plaît pourtant. Le professeur à la retraite chez lequel elle officie ensuite s’avère paternel et bienveillant, mais illustre à sa manière cette vieillesse rejetée dans l’Italie pauvre et en reconstruction que montrait Vittorio De Sica dans Umberto D (1952). Là, fiancée à un très conformiste et ennuyeux policier, Celestina montrera les premiers signes d’émancipation en finissant par repousser ce prétendant à la moralité hypocrite.

    Notre héroïne semble alors désormais maîtresse de ses choix professionnels et amoureux en cherchant une emploi à proximité du lieu de travail de Fernando qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. La nouvelle place représente l’aristocratie italienne encore toute puissante ; mais alors que les lieux en imposent bien plus par leur luxe et leur espace, Celestina n’éprouve plus aucune crainte, désormais habile à duper ses employeurs. La quête de séduction de Fernando l’a rendue mutine et assurée, le lieu de travail n’étant plus un cadre de souffrance mais un moyen de l’attirer avec un incident de plomberie "volontaire".

    Le regard et les caresses de l’être aimé surmontent tout, y compris la nouvelle perte d’une place ou encore la vindicte morale qui traverse tout le film via l’Eglise et les différents échelons sociaux nantis rencontrés. Antonio Pietrangeli daigne alors enfin élargir l’horizon tant physique que mental du récit. Une magnifique séquence romantique à la campagne, baignée d’une imagerie impressionniste, repousse pour un court instant tous les clivages sociaux et moraux qui oppressent Celestina. Irène Galter, dont le visage au bord des larmes ou profondément mutique illustrait détresse et résignation, s’illumine enfin.

    Le corps raide et engoncé se fait plus lascif, l’allure plus séduisante avec cette resplendissante robe d’été, en un mot plus féminine car enfin aimante. Une nouvelle fois, le parallèle pourra être fait avec l’épanouissement de sa nouvelle place chez de riches commerçants au ton rieur et populaire qui là annoncent les nouveaux riches du miracle économique italien. L’ultime épreuve de Celestina sera pourtant de s’affranchir de l’autre dans une société où la quête de richesse prime sur tout. Elle en fera l’amère expérience en filigrane tout au long du film, poursuivie ou repoussée pour son attrait pécuniaire autant que pour sa beauté. Les héritiers du vieux professeur la menacent de procès en découvrant que celui-ci envisage de lui léguer ces terres, possibilité qui semble nourrir la passion du prétendant policier. Fernando, bien que sincèrement amoureux, hésite ainsi avec une fiancée richissime qui le couvre de cadeaux et l’associera à un commerce lucratif.

    Les seules relations fiables synonymes d’amitiés s’illustrent à travers les femmes et plus précisément les ouvrières entre elles. Les exemples d’émancipation avec Marcella (Pina Bottin) qui élève son fils seule, d’entraide lorsque cette même Marcella sert de fausse référence aux futurs employeurs, de soutien moral constant et d'échanges à coeur ouvert, tout cela passe par des figures féminines compréhensives issues du même monde. Ainsi, malgré une conclusion qui pourrait paraître très sombre, Antonio Pietrangeli achève son film sur une vraie note d’espoir en montrant combien cette solidarité féminine inaltérable sera le socle des libertés futures. Un message poignant et d’une grande finesse.

     






    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p10

    26/09/2017 04:17

    ©-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p10


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    http://www.imdb.com/title/tt0046341/reviews?ref_=ttexrv_ql_3






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