Bulles de Culture (fin)
En tout cas, Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson ne contredit pas cette tendance avec un scénario très en-dessous de son potentiel visuel et sonore. C’est d’abord un début qui traîne étrangement alors que ce genre de films a plutôt tendance à avoir des prologues qui nous plonge au cœur de l’action avant de prendre ensuite son temps pour nous décrire l’univers créé de toutes pièces pour le film à travers la figure d’un héros que nous suivons.
C’est un ensuite un choix de caractérisation de deux héros super cool (très tendance actuellement, surtout depuis le succès surprise de Les Gardiens de la Galaxie(Une daube totale ! TW) avec deux jeunes personnages qui flirtent et se taquinent mais qui manquent au final de profondeur. C’est enfin ces fausses pistes qu’on oublie de traiter plus tard comme ce méchant Igon Siruss croisé par Valerian sur le Big Market qui lui promet à celui-ci qu’il le reverra mais qui en fait ne tiendra jamais sa promesse.
Alors, faut-il aller voir Valérian et la Cité des mille planètes en salles ? Oui pour la prouesse technologique impressionnante qu’est le film. Mais attention, comme une place de cinéma coûte de l’argent, il ne faut pas s’attendre à un scénario aussi complexe que l’univers décrit ou à un casting de premiers rôles particulièrement épatants.
Par contre, il faut reconnaître que Luc Besson a réussi son nouveau défi — artistique en tout cas, mais nous ne faisons pas trop de souci sur le plan commercial — de faire le film « français » le plus cher de l’histoire. Et nous espérons sincèrement que ce celui-ci sera suivi de suites, en particulier pour passer plus de temps dans les arcanes de la station Alpha et du Big Market. Mais si possible avec une partie de ces gros budgets investi aussi dans un scénario tout aussi ambitieux.