THE APOLOGIST
Un road-movie en compagnie d’une bande d’ados qui vendent des abonnements de magazines pour se faire de l’argent, avec pour lieu de travail le midwest américain. American Honey suit cette jeunesse dépravée, et plus particulièrement Star (Sasha Lane), une jeune fille de 18 ans qui fuit sa famille quelque peu atypique pour tracer la route avec cette bande de vendeurs. Dorénavant membre de l’équipe, elle y fait la connaissance de Jake (Shia LaBeouf), l’un des vendeurs les plus prolifiques du contingent.
Croisement entre Larry Clark et Harmony Korine, American Honey peut se comparer à un voyage initiatique, au coeur d’une jeunesse qui préfère profiter de la vie en s’adonnant à de nombreuses soirées arrosées auxquelles se mêlent des histoires d’amour et une musique omniprésente. Le portrait que brosse Andrea Arnold de cette bande, se veut libre et immersif. Une jeunesse sans attache, désireuse de partir à l’aventure en laissant derrière elle les contraintes d’une vie classique.
Un seul mot d’ordre: gagner de l’argent
Quand Star embarque dans cette aventure, la donne est simple: gagner de l’argent. Sa boss, la vénéneuse Krystal (Riley Keough), n’oublie pas de lui rappeler qu’elle n’est pas là pour s’amuser, mais pour bosser et gagner sa croûte malgré l’ambiance festive qui y règne. Krystal – Riley Keough en Américaine pur sucre – fait régner l’ordre avec une certaine poigne. Elle s’appuie sur son as de la vente, Jake, qui lui ramène un paquet d’argent. le natif de Bakersfield tombe très vite sous le charme de Star, si bien qu’il n’arrive plus à contrôler ses vives pulsions envers Star.
Si Andrea Arnold use des clichés américains à plusieurs reprises, elle y ajoute une touche musicale omniprésente. Du hip-hop à la country, tous les styles musicaux y passent et rythment les nombreux voyages des vendeurs de magazines. Presque agressive et répétitive, la bande-son est une sorte de remise à niveau du style employé par Arnold, situant la génération que la réalisatrice met en avant,