La critique d'Avoir à lire(fin)
On le voit, du point de vue politique, la ligne choisie tient plus du coup de griffe moralisant que de l’engagement. On a plaisir à voir attaquer les impôts (délicieuse scène de sa justification), mais tout se termine par une prière et, somme toute, un retour à l’ordre. Ce qui importe, c’est l’humain et l’amour. Reste que les dialogues savoureux, l’impeccable scénario de l’habituel complice Robert Riskin, l’interprétation hors-pair d’acteurs au sommet de leur art (outre ceux cités plus haut, il faut souligner la prestation de Stewart en amoureux transi), la sobre mise en scène de Capra, font de Vous ne l’emporterez pas avec vous une rêverie tendre et drôle, infiniment poétique, et qui se déguste avec des yeux d’enfants.