CHRONIQUES DE CLIFFHANGER
La critique de Fabrice Sayag (fin)
Si Leena Yadav emporte donc tous les suffrages par sa direction d’acteurs et la sensibilité et l’intelligence de son récit, elle n’a pas mis de côté ses ambitions de mise en scène. Là où par exemple, le cinéma français semble considérer que seule une esthétique de film TV sied à un film engagé, Leena Yadav permet à son film de s’élever grâce à une mise en scène particulièrement soignée, les scènes nocturnes étant notamment superbement filmées et bénéficiant du savoir faire d’un très grand directeur photo, Russell Carpenter (Hard Target, Titanic, True Lies et plus récemment Ant Man).
La saison des femmes n’est pas qu’un film très fort, courageux et nécessaire sur un sujet aussi lourd que la condition des femmes en Inde, c’est un grand film lumineux et débordant de vie qui ne vous quitte pas à la fin de la séance et vous laisse dans un drôle d’état, entre le rire et les larmes.