CHRONIQUES DE CLIFFHANGER
La critique de Fabrice Sayag (6)
Leur amie Bijli, une danseuse itinérante revenue au village pour plusieurs représentations semble avoir réussi à s’affranchir des conventions de cette société qui marie de force ses jeunes filles et les enferme dans leur statut d’épouse soumise. Malheureusement pour acquérir cette liberté très relative, Bijli est devenue un objet sexuel, une tentatrice méprisée par les autres femmes et forcée à se prostituer pour garder les faveurs de son patron /mac.
Elle déborde de sensualité dans des spectacles de danse très explicites qui sont l’occasion de numéros musicaux que l’on retrouve habituellement dans le cinéma indien. Comme pour Rani et Lajjo, Leeana Yadav oppose à la noirceur du destin de Bijli, sa joie de vivre et son énergie qui n’enlèvent rien à la force et la pertinence de son propos. On est bouleversés par ces femmes avec lesquelles on a aussi envie de rire, de danser et qui nous donnent une formidable leçon de courage....