CHRONIQUES DE CLIFFHANGER
La critique de Fabrice Sayag (1)
Il y a des films dont on ne connaît ni le metteur en scène, ni les acteurs et qui vous atteignent en plein cœur , s’imposant comme une évidence dès leur première vision. Cela tient généralement à une alchimie miraculeuse entre un casting et son sujet, à la qualité de la narration, la sincérité du propos, la mise en scène étant alors même parfois secondaire.
Si chaque année, le cinéphile coche sur son agenda les dates de sortie des nouveaux films de ses réalisateurs de chevet ou de ses acteurs préférés, rien n’est plus enthousiasmant que d’être ainsi surpris en étant vierge de tout à priori, de ne pas se dire que son avis sur le film est plus ou moins influencé par la sympathie ou l’admiration que l’on a pour untel.
Ces films nous offrent de belles et de grandes émotions, nous font réfléchir, nous ouvrent de nouveaux horizons cinématographiques, nourrissent et renouvellent plus que tout autre notre passion. En 2015, Mustang avait ainsi su séduire la critique et le public, porté par des actrices lumineuses et un sujet traité avec une sensibilité et une intelligence qui lui permettait d’avoir une portée universelle...