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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR- JULIETTE OU LA CLEF DES SONGES de Marcel Carné (1951) p11

    09/02/2017 06:25

    ©-DR- JULIETTE OU LA CLEF DES SONGES de Marcel Carné (1951) p11


    Jean-Roger Caussimon

    *

    *

    9 - CARNE ET JEAN RENOIR


    Q
    À propos de Simenon, que pensez-vous de l'adaptation de Renoir de La Nuit du carrefour ?
    M.C
    J'aime beaucoup, je vais vous dire, j'aime beaucoup même si on comprend rien, ça m'est égal, ça, on comprend rien du tout ! Voyez, j'adorais le talent de Renoir, un immense metteur en scène. Et une grande tristesse dans ma vie c'est que l'homme, je peux le dire, n'était pas à la hauteur de l'artiste. Dans le livre je dis ce que je pense de Renoir, comment je lui ai facilité des films, à commencer par La Grande illusion, à commencer dans l'ordre par La Vie est à nous, La Bête humaine. Il a toujours eu une sorte de mépris pour moi, je le sentais.
    Q
    Parce que vos conceptions du cinéma étaient tellement différentes ?
    M.C
    Non, on était un peu dans le même domaine, les drames psychologiques que j'ai fait c'était un peu...
    Q
    Tandis que son style sur le plateau, c'était beaucoup plus quoi ? Il permettait l'improvisation à ses acteurs, non ? C'était pas vrai ?
    M.C
    Beaucoup moins que... C'était un très mauvais comédien à l'écran mais sur un plateau un comédien extraordinaire, vous savez qu'il disait « Bon, coupez ! C'est parfait, merci, (tout juste s'il ne prenait pas la main de l'actrice) On ne pourra pas faire mieux, vous avez été géniale, mais tout de même c'était tellement bien je voudrais le voir encore une fois, on va le tourner à nouveau, faites moi plaisir » et ça n'en finissait pas ce genre de chose. Cétait pas, comme on dit, un élève des jésuites pour rien !
    Q
    Mais vous êtes d'accord que La Règle du jeu et La Grande illusion sont des grands films ?
    M.C
    La Règle du jeu oui, je me suis battu avec des spectateurs pour La Règle du jeu au cinéma Colisée parce qu'ils chahutaient, ils hurlaient, et je les ai traités de bandes de cons, malgré que je n'étais pas très content de Renoir, mais je l'ai fait parce que... Et La Grande Illusion moins, je trouve qu'il y a un coté poujadiste, à vouloir faire plaisir à tout le monde, il y a le bon juif, il y a le bon officier sorti du rang qu'est Gabin, le bon officier de carrière qu'est Fresnay.

    Vous savez qu'au début de La Grande illusion, moi je le sais bien puisque c'est le producteur qui a fait Jenny - et c'est comme ça que je lui ai parlé de Renoir - qu'il l'a vu et qu'il a fait La Grande illusion, au début, et c'est lui qui me l'a raconté plusieurs fois, l'histoire c'était l'antagonisme de l'officier de carrière, noble enfin d'un certain rang, et l'officier sorti du rang. Et c'est quand ils ont eu l'idée d'engager Stroheim pour faire l'officier allemand que tout a dérapé et que Gabin finalement fait de la figuration ou presque, il fait pas grand chose, mais le véritable sujet du film c'est l'antagonisme entre Stroheim et Fresnay. Mais je vous dis, ce désir de plaire enfin pour employer un terme un peu odieux, cette putasserie...
    Q
    Mais c'est Octave dans La Règle du jeu qui dit que « Tout le monde a ses raisons » et c'est un peu ça que Renoir essaie de montrer, il n'y a ni méchants ni bons.
    M.C
    Non, ça justement y avait pas toujours. Vous me direz c'est un scénario de Prévert, regardez dans Le Crime de Monsieur Lange, Jules Berry est vraiment un salaud.
    Q
    Oui mais ça c'est un cas unique car c'était le moment gauchiste de Renoir, n'est-ce pas ?
    M.C
    Oui je sais, à l'époque du Front Populaire il a flairé le vent. Enfin je vous raconte pas, tout ça vous le lirez dans le livre.






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