Irina Demick
L'avis d"Il était une fois le cinéma" (part 3)
Un classique
Ce film ne se contente pas d’une pléiade d’acteurs géniaux et de la signature des meilleurs scénaristes du moment. Il bénéficie – et c’est là sa grande force si on le compare au célébrissime Tontons flingueurs de Lautner – d’une mise en scène exceptionnelle, d’un très grand classicisme. C’est donc Pierre Granier-Deferre qui est à la manœuvre. Il en est à son troisième long-métrage et deviendra par la suite un maître du cinéma français des années 70 avec notamment La veuve Couderc (1971) et Une femme à sa fenêtre en 1976.
Dans cette Métamorphose, le noir et blanc est sublime, certains plans d’une grande beauté, tels par exemple ce strip-tease dans un cabaret voisinant avec des musiciens de jazz sous un halo de lumière blanche. Enfin il faut souligner – last but not least – les orgues jazzy de Jimmy Smith, compositeur de la musique du film.(mouais j'ai trouvé ça très médiocre) Granier-Deferre compose subtilement avec les codes du polar pour concocter une satire drôle et subtile à la fois. Tout est prévu pour donner une distance amusante pourtant jamais lourde (la scène du meurtre dans le manége ou encore celle du Fakir).