Hazel Scott
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(suite)
Par ailleurs, les films de Grangier illustrent en général assez méthodiquement la maxime attribuée à Jean Gabin affirmant qu’un bon film, c’est avant tout une bonne histoire. Là encore, Le Désordre et la nuit peut faire office d’exception, dans la mesure où l’intrigue en elle-même présente suffisamment peu d’intérêt pour donner envie de porter son attention sur autre chose. Car maintenant que l’on a expliqué ce que Le Désordre et la nuit n’était pas, ou plutôt dans quelle mesure il se démarquait des habituelles dominantes (voire des stéréotypes) du cinéma de Gilles Grangier, concentrons-nous sur ce qu’il est, et sur ses sombres atouts...
« On nage tous, chacun dans son désordre (…) Il serait peut-être temps d’en sortir, de ce désordre. On demande à votre mari de nous aider ? Il doit bien être au courant de vos amours ?
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_ Mes amours ? Vous êtes un homme sans failles, vous, Valois, un exemple moral. Sinon, vous sauriez que l’amour et la passion sont aussi différents que le jour et la nuit. »