Gina Carano qui fout sa branlée à Chaning Tatum
(c'est lui qui a commencé !)

SENS CRITIQUE
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Critique publiée par HarmonySly le 15 juillet 2012
Malgré une photographie plutôt affreuse (digne d'un TPS next-gen) et un montage aux fraises, j'ai été charmé par la façade "Série B du riche" du film. Gina Carano, inconnue à Hollywood mais grosse star de MMA féminin, assure le job avec une efficacité redoutable, tellement d'ailleurs que la brochette de guests masculins l'accompagnant ne semble être présents que pour se manger des gnons de la part de la belle. Sauf Matthieu Kassovitz, ce qui est vraiment dommage quand on y pense.
Les scènes d'action (ou plutôt de baston) adoptent un parti-pris sobre et "réaliste", et si le sang, la sueur et les larmes peinent à apparaître à l'écran, les coups portés font vraiment mal, et chacune de ces séquences est un bijou de mise en scène, bien loin des standards actuels à base de jump cuts et autres caméras sur ressorts. Plus important finalement, le tout reste parfaitement lisible en permanence, et je n'aurais pas cru pouvoir ressentir une telle jouissance à voir Michael Fassbender se manger des grosses mandales dans la tronche.
Dommage, en définitive, que Soderbergh ait choisi d'accoucher d'un film somme tout relativement inoffensif, car en dehors de 90 minutes de divertissement pur, Haywire ne semble pas vouloir s'élever de sa condition de B pur jus et ultra-efficace. Tant pis (ou tant mieux), on devra se contenter de voir une camionneuse décimer du mâle comme Steven Seagal faucherait du moustachu, sans grande perspective d'avenir (le scénario pose de bonnes bases pour une suite, m'est avis cependant que le film reste, et restera, un one-shot assumé), avec la volonté louable de filmer des scènes d'action à l'ancienne, et une BO à contre-emploi proprement géniale. Il y a d'excellentes idées (la séquence sur les toits à Dublin), d'autres un peu moins bonnes (la course-poursuite en voiture), mais globalement rien qui ne devrait nous empêcher de passer une bonne séance.