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Une photo... un film
L'idée du film est né lorsque le réalisateur Chris Kraus lit un magazine et tombe sur la photographie d'une vieille dame de 80 ans, professeur de piano: « Elle était assise au piano, dans une cellule de prison. On la voyait de profil. En général, les visages de profil me font l’effet d'une silhouette : ils sont totalement inexpressifs, éteints, parce qu’il y manque les yeux. Mais cette femme sur la photo avait une réelle présence, une présence solitaire ». Bien que l'article ne mentionnait que très peu d'informations, Chris Kraus commence alors à s'imaginer toute une histoire: « derrière cette femme..., devait se cacher une histoire de passion, de volonté et aussi de folie ». C'est à partir de ce personnage qu'il entreprend de rédiger le scénario.
Un casting de mélomane
Pour trouver celle qui interprétera le personnage de Jenny, jeune femme incarcérée pour meurtre et prodige de la musique, le réalisateur a sué sang et eau: « Le casting avait viré au cauchemar. Nous avions auditionné 1200 actrices, sans résultat, et six mois plus tard, j'étais à deux doigts de jeter l'éponge ». Quand finalement la directrice du casting arrive avec la cassette d'une jeune fille, Hannah Herzsprung. Finalement, c'est elle que Chris Kraus choisit. Si après le tournage le réalisateur est des plus satisfaits de la performance d'Hannah, il confesse volontairement que l'audition fut « incroyablement mauvaise ». Son choix s'explique par le fait que la comédienne en herbe a prétendue jouer du piano à la perfection. Mais très vite, lui et son équipe se sont rendus compte qu'elle était totalement novice en la matière!
Dans la peau du personnage
Pour son premier rôle au cinéma, Hannah Herzsprung à plonger a plongé tête baissée dans le personnage de Jenny: elle a du prendre des cours de piano pendant 6 mois, suivre des entraînements intensifs de kickboxing pour retranscrire la violence de Jenny « Je voulais connaître la sensation d’être plus forte, d’avoir la puissance nécessaire pour donner des coups. Le réalisateur voulait que j’incarne mon personnage de façon crédible, y compris sur le plan physique ». Pour s'imprégner un peu plus de l'ambiance, la jeune femme a visitée plusieurs prisons, rencontrée des détenues avec qui elle à parlée... Une complète immersion donc.
La musique du coeur
La compositrce Annette Focks a largement contribué à l'impact émotionnel de Quatre minutes. L'écriture du concert final s'est avérée particulièrement redoutable puisqu'il lui a fallu s'inscrire dans le registre de grands musiciens allemands comme Schumann, Mozart et Bach. Fock a relevé le défi en composant une superbe partition pour piano. Le réalisateur nous explique: « Le plus dur a été de trouver la musique adéquate... Dans le scénario, il était écrit : « Une musique fantastique s’élève, qui relègue Schumann au rang de nullité. »... Nous avons demandé à tous les compositeurs de musique de film allemands sans exception. Trois semaines avant le début du tournage, alors que nous étions tous au bord de la crise de nerfs, la radio bavaroise nous a donné le nom d’Annette Focks. Laquelle s’est enfermée deux jours dans le studio et nous a concocté le morceau. Nous l’avons repris tel quel ».