En juillet 1974, pour les besoins du tournage de La Chair de l'orchidée de Patrice Chéreau, Edwige Feuillère revient dans la région d'Uriage-les-Bains où furent tournées, 26 ans auparavant, des scènes extérieures de L'Aigle à deux têtes :
« Je me trouve devant un de ces hôtels qui furent palaces au début du siècle. […] Je revois les baies vitrées, et le perron avec la marquise festonnée, où venait s'arrêter le carrosse de la reine. Je revois « mes officiers d'escorte » à cheval, saluant mon arrivée. C'est là en effet (et au château de Vizille, tout proche) que nous avons pour un moment recréé le temps des Wittelsbach et leurs passions. « Moi, je rêve d'être une tragédie », disait par ma bouche cette reine qui se croyait forte… Et voici la salle à manger, où nous nous réunissions le soir ; je revois Yvonne de Bray extasiée devant Jean Marais, Jean Debucourt qui reprenait le rôle du duc de Willenstein entre deux répétitions à la Comédie-Française, et Jean Cocteau, et Silvia Monfort, et Charles Gantillon, le directeur du Théâtre des Célestins qui venait de Lyon pour le seul plaisir de passer une soirée avec nous. »