Entretien avec Marc Jolivet
	[ ...]Le Frère du guerrier
	FilmDeCulte - Votre dernier film, Le Frère du guerrier, n'a pas aussi bien fonctionné que prévu...
	Pierre Jolivet – Vous savez, c'est un peu la conclusion de tout ce que j'ai dit précédemment, moi je fais des films différents à chaque fois. C'est un film atypique, hors norme, avec un rythme particulier, dans une époque qu'on ne traite jamais et dont on ne sait pas grand chose. 
	C'est traité d'une façon totalement inédite. C'est un thème, celui des deux frères, qui me tenait à cœur, puisque j'ai moi-même deux frères. La fraternité est un grand thème du western et j'ai toujours été un fou de westerns.
	C'est ma façon à moi de faire mon western. Il n'a pas trouvé son public parce que... peut-être le casting, les gens ont refusé de voir Vincent Lindon dans le rôle du héros, peut être le rythme du film, qui est à contre courant de tout ce que les Américains font - des films très clippants qui doivent aller à cent cinquante à l'heure là où nous allons à quinze à l'heure. 
	Ce côté contre courant a fait que le film n'a pas marché. C'est la vie... Vous savez, des films qui marchent pas, ça arrive. Il ne faut pas que ça arrive trop souvent, surtout, sinon, c'est là que ça nuit à la carrière.
	Mais des films qui ne marchent pas, ça arrive à tous les metteurs en scène dignes de ce nom. Ceux qui marchent tout le temps, ce n'est pas digne du métier de cinéaste, ce n'est pas normal.C'est qu'il y a un problème,qu'ils ne font pas du cinéma,mais plutôt du marketing
	Entretien réalisé par Anthony Sitruk.
	Le 11 décembre 2002.