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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-LES SAVATES DU BON DIEU de Jean-Claude Brisseau (2000) p9

    27/11/2014 16:38

    ©-DR-LES SAVATES DU BON DIEU de Jean-Claude Brisseau (2000) p9


    cette photo un peu minable ne rend en rien justice au film...
    Il y a des plans de paysages dans le Lubéron de toute beauté !

    *

    *

    Interview (Fin)

    Objectif Cinéma : Il me semble que vous travaillez comme un cinéaste américain classique où vous mélanger(ez ) les genres, dans la simplicité, sans faire appel ostensiblement au spectateur par des tics que l'on trouve abondamment dans le cinéma aujourd'hui.

    Jean-Claude Brisseau :Le public français n'aime pas cela.Et n'a jamais aimé cela comme une bonne partie de la critique d'ailleurs.Ils préfèrent des trucs plus simples,enfin pas plus simples.Le paradoxe ;cela m'ennuie de parler ainsi de moi, est que je recherche la simplicité, sans que cela se voit, que cela paraisse simple mais que la simplicité finale soit perçue comme le gros travail d'élaboration. En plus, je ne peux pas me gourer beaucoup pour une raison simple. Ce sont des films de petits budgets tournés à toute vitesse, enfin tout du moins relativement vite. Trente jours pour De Bruit et de Fureur, en six fois cinq jours et je tournais entre vingt et trente plans en huit heures de travail. J'ai toujours travaillé à ce rythme-là, compte tenu du budget. Cela a ralenti avec Céline.
     
    Objectif Cinéma : Combien aviez - vous de budget pour la production ?

    Jean-Claude Brisseau : Il faudrait corriger les chiffres et vous constaterez une inflation avec les années. Le Jeu Brutal (1983) a coûté deux millions, De Bruit et de Fureur (1988) quatre millions, Noces Blanches (1989) sept millions, Céline (1992) neuf millions dont une toute une partie n'est pas sur l'écran, L'Ange Noir (1994)quinze millions, cela demandait beaucoup plus de travail à cause de la photographie, et pour le dernier la justice examine les comptes sur une imprécision de trois millions de différences entre vingt et dix-sept millions.

    Voilà. Il faut dire qu'il y a des éléments particulièrement spectaculaires, avec notamment le feu dans la cité du jeune Fred (Stanislas Merhar). Il a fallu une semaine complète de tournage pour une scène qui dure trois minutes à l'écran. En outre il y a des choses que je n'ai pas pu tourner pour ce film. Je dois avouer que c'est le tournage le plus difficile que j'ai fais dans ma vie. J'en garde un très mauvais souvenir.

    Objectif Cinéma : Que s'est-il passé ?

    Jean-Claude Brisseau : Il est vrai que je ne suis pas encore mort. Je préfère ne pas aborder plus encore ce sujet. Revenons aux problèmes formels si vous le voulez bien Mademoiselle.
     
    Objectif Cinéma : J'ai découvert votre film Les Savates du Bon Dieu au Festival du Havre, en janvier 2000, où vous le présentiez au public pour la première fois. Je me souviens de votre étonnement devant le silence assez froid de la salle.

    Jean-Claude Brisseau : Si j'ai bonne mémoire, il n'y avait pas grand monde et c'était surtout un public de gens de cinéma, des critiques, du CNC, entre autres. Ce sont des gens, la plupart mais pas tous, qui ont l'habitude de tout mettre à distance au sens presque de la névrose obsessionnelle. Je pousse un peu mais il faut dire que les critiques français mettent à distance, mais ce n'est pas seulement les critiques. Je me rappelle une discussion avec le musicien Phillipe Sarde qui me disait "moi dans la musique personne ne me demande de toucher les gens, au contraire on me dit de ne surtout pas mettre d'émotion, la plus loin possible." Le monde cultivé Français, c'est ainsi que je le nomme, a peur des émotions. Le maximum pour eux se situe chez Eric Rohmer, un cinéaste qui procède par allusion, car tout le monde a peur de la mort et de la souffrance. Tout le monde a peur de s'engager dans quelque chose alors on préfère les petits trucs, les petites allusions dans lesquelles on sourira. Je ne fonctionne pas comme cela.

    Objectif Cinéma : Une certaine critique vous reproche vos maladresses, l'usage des clichés. On vous taxe de criard, plein de bons sentiments alors que vous témoignez d'une très grande maîtrise, héritière de la peinture, Ingres notamment pour la scène du nu chez Armédia dans L'Ange Noir.

    Jean-Claude Brisseau : J'ai filmé moi-même cette scène, avant le tournage, avec moins de filles et j'ai donné au chef-opérateur cette séquence en lui demandant de s'en inspirer. Je procède toujours de cette façon-là. Je fais des essais en vidéo, je regarde si ce la fonctionne ou non et ensuite je fais les séquences.

    Objectif Cinéma : Que faites-vous de vos essais ? Vous les gardez comme carnets de notes ?

    Jean-Claude Brisseau : Non, je les efface tous.

     






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