Alors qu’il est possible de concevoir le travail de Clark comme un mélange de voyeurisme et de perversion,Maja Miloš parvient à faire ce que Clark ne fait pas:nous livrer un témoignage de l’intérieur. Le double fait d’être une jeune femme et d’avoir, à peu de chose près, l’âge de ses personnages, est un facteur important lorsqu’on aborde un tel sujet de manière aussi crue: on ne peut pas l’accuser de se rincer l’oeil.
	Elle a également l’intelligence de filmer les scènes explicites par le biais du téléphone portable de son héroine. Du coup, ce n’est plus la cinéaste mais le personnage qui nous offre ces scènes, dans un élan d'exhibitionnisme finalement rendu crédible, donc moins choquant