Notre avis :
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The East s’ouvre comme un cauchemar du XXIème siècle. Une voix, des images amateur, l’invasion d’un espace intime et familier par des substances sans visage – du mazout qui se déverse dans une maison par les canalisations et les voies d’aération. Un nouveau terrorisme. Zal Batmanglij poursuit d’une autre manière la recherche qu’il avait commencée avec Sound of my voice sur les logiques d’entraînement des individus au sein d’un groupe, jusqu’à leurs extrêmes psychologiques et moraux.
S’inscrivant en plein dans le renouveau d’un certain cinéma indépendant américain fatigué de Sundance et de ses univers doux-amers, et puisant ses forces d’inventivité formelle dans une grammaire cinématographique plus classique, The East mêle les codes et l’ambition d’un thriller politique à la finesse d’exécution et d’analyse psychologique qui caractérisait Martha Marcy May Marlene.