DVD Classik (fin)
Jean-Pierre Léaud, dont c’est alors le premier film... D’une énergie et d’une aisance tout bonnement démentielles, Léaud EST Doinel, un adolescent gouailleur au naturel confondant. Le film lui doit énormément et sa performance épate encore aujourd’hui. Découvert par casting (dont vous pouvez voir de larges extraits, jubilatoires, dans les bonus),c’est lui et lui seul qui porte le film sur ses épaules. Jetez vous sur le chapitre 18 (confrontation avec le psychologue), sûrement un des moments les plus bouleversants du film : une scène telle que celle-ci démontre la palette d’émotions dont était déjà capable Léaud, alors débutant de 14 ans.Un jeune acteur qui s’engage sur les nouvelles voies du cinéma français tracées par Truffaut et son film, mais aussi par Chabrol, Godard, Rivette, Demy, Varda et les autres – et dont la route croisera à nouveau celle de son pygmalion pour d’autres aventures de Doinel qui, toutes réussies qu’elles seront, n’auront toutefois jamais la fraîcheur et l’éclat de ce premier joyau.
Par Margo Channing - le 2 mars 2009