Le film retraçant la vie d’un petit parisien qui pourrait tout à fait être Truffaut, on aura souvent glosé sur le côté autobiographique du film (le père de Truffaut s’opposera d’ailleurs violemment aux 400 Coups, lui reprochant une description à charge de la vie familiale du petit Doinel - lire à ce propos les passages bouleversants du "François Truffaut" de Antoine de Baecque et Serge Toubiana).
Mais cela reste finalement un détail : le film vaut plus que cela. Il est le portrait de toute une génération de petits parigots, et plus généralement une évocation universelle de l’enfance où tous les spectateurs pourront puiser. On est loin ici des enfants stars ou de ces portraits d’enfance bourrés de clichés.
En témoigne la séquence de Guignol,(scène magnifique) quelques minutes d’éternité et une évocation de l’enfance qui n’est pas sans rappeler le grand Doisneau. D’une certains manière, Truffaut livre ici un film proche du cinéma-vérité, un quasi-documentaire sur la vie d’un adolescent dans les années 50 qui pourrait tout aussi bien être Truffaut que.. Léaud.