Un auteur était né, qui nous offrait une époustouflante démonstration de toutes les possibilités du cinéma ;un film innovant,culotté, irrévérencieux et au final délicieux et grisant, qui n’a pas pris une ride grâce à cette liberté de ton et de style dans les dialogues comme dans le scénario ou dans la mise en scène,un poème moderne,romantique et surréaliste dans lequel on trouve déjà en germe presque tous les éléments constitutifs de ses films suivants (phrases musicales entêtantes,montage heurté,sensualité des visages féminins
accents étrangers, anecdotes humoristiques, clin d’œil caméra, passages obligés dans les rues,bistrots,voitures,chambres d’hôtels,références cinéphiles et culturelles en veux-tu en-voilà,hommages à ses potes de la Nouvelle Vague).. Et puis, comment n’aurais-je pas pu craquer devant un cinéaste faisant aller ses protagonistes au cinéma voir un western de Budd Boetticher ?
Erick Maurel