Plus globalement, c’est toute la société décrite par Ascenseur pour l’échafaud qui semble, doucement,grignotée par la veulerie et l’individualisme : personne n’aide réellement personne,dans le film, chacun étant trop occupé à satisfaire ses propres objectifs individuels Cela est assez bien,quoique très rapidement,résumé par le personnage de Simon Carala, figure avant l’heure du grand patron siégeant en haut de son immeuble de verre, qui domine un monde dont il n’a que faire si ce n’est tirer profit.
Il va sans dire que cet archétype, sans doute inspiré du cinéma américain, était pour le coup plus rare dans le cinéma français,simplement pour la rareté de tels immeubles dans le Paris des années 50! Plus généralement, Louis Malle, des années plus tard, exprimait d’ailleurs avec une certaine satisfaction le portrait anticipatif que son film dressait de la capitale, presque plus proche des années 60 à venir que de son époque de tournage. (voui...on est juste à 2 ans des 60's quand même)