La robe en plumes d'aigrettes : Sublime !!
Quand on pense que le costumier n'est pas crédité
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Critiques
A la sortie du film
A sa sortie, L'Impératrice rouge recueillit des critiques désastreuses.
Homer Dickens écrit en 1974 que les critiques, à sa sortie, « qualifièrent le film de spectacle délirant..., d'hallucination, de sophistication outrancière. » Thierry de Navacelle rajoute en 1982 que les critiques « taxent le film de mauvais goût, de folie, de prétention et de ridicule. »
Pour le Time Magazine, le film est une « pesante hyperbole ; le réalisateur Josef von Sternberg a réussi l'exploit invraisemblable d'ensevelir Marlène Dietrich sous un monceau de gargouilles en plâtre de Paris et de Cosaques au galop (...) La pire séquence est celle où, montant un chaval blanc, Marlène Dietrich escalade les degrés marches conduisant au palais. »
Le critique du New York Herald Tribune juge le film « plat, maniéré et ostentatoire. »
Depuis
Avec le temps, nombre de critiques ont modifié leur point de vue sur ce film.
Vincent Pinel : « Sternberg réécrit l'histoire pour la plus grande gloire de Marlene. (...) Ce très fascinant délire baroque n'est pas dédié au souvenir de Catherine II mais célèbre surtout le mythe de Marlene. Dans ce domaine, c'est la plus grande réussite de Sternberg. »
Jacques Siclier : « Marlene triomphante, Catherine de Russie portée par l'apothéose d'un mythe ; la réalité de l'imaginaire. »
Jean Tulard : « Un délire baroque, un chef d'oeuvre plastique : immensité des décors, beauté des images (le visage de Catherine lors de la cérémonie du mariage), constantes inventions du scénario qui donnent à Sam Jaffe (...) l'occasion d'une composition éblouissante. (...) Probablement le meilleur film du couple Sternberg- Dietrich, mais qui fut un gros échec financier pour la Paramount. »
Thierry de Navacelle : « C'est un film extravagant et magnifique, animé d'un souffle puissant, dû à une sorte de libération de Sternberg dans le mouvement. (...) Ici, grâce à la caméra, au montage et à ses fameuses surimpressions, Sternberg nous transporte en quelques secondes au coeur même de la Russie, avec tout ce que cela comporte d'excessif et de démesuré. Le directeur artistique Hans Dreier accompli des prodiges pour reconstituer tout le fantastique de ce palais sans doute totalement imaginaire. On aborde là un spectacle où la richesse de l'image et des décors, et la maîtrise de la mise en scène ont un peu trop tendance à écraser les acteurs. »