Commentaires
Ce film repose sur l'histoire vraie des Falashas qui, immigrés en Israël, éprouvent beaucoup de difficultés à se faire accepter malgré leurs efforts, illustrés dans le film par la rapidité avec laquelle le petit Schlomo apprend l'hébreu ainsi que le français (langue maternelle de la famille qui l'adopte) tout en conservant sa propre langue l'amharique, une des principales langues de l'Éthiopie. Le rejet de cette nouvelle communauté est à la fois dû à la couleur de leur peau et au refus du rabbinat ashkénaze de reconnaître leur judéité.
Le film montre également les tensions entre Israéliens et Palestiniens, ainsi que les espoirs de paix entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. À travers ce film, on découvre également le travail dans un Kibboutz, le quotidien durant la Guerre du Golfe. Radu Mihaileanu a également réalisé un documentaire en 2007, Opération Moïse, sur le même sujet.
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Par Jean-Luc Douin
Un réseau de soutien accompagne le film
Face aux groupes intégrés à des chaînes de télévision, la bataille est de plus en plus difficile pour les distributeurs indépendants. Afin de lancer le film de Radu Mihaileanu dans les meilleures conditions, d'instaurer un débat sur l'intégration et le racisme et d'encourager le bouche-à-oreille, Régine Vial (Les Films du Losange) a mis en place un réseau de soutien dans toute la France. Va, vis et deviens bénéficie ainsi de l'appui d'un syndicat d'enseignants (l'UNSA), de la fédération des parents d'élèves FCPE, de Médecins sans frontières et d'une ONG internationale juive (Bnaï Brith). Ces relais ont organisé des avant-premières, utilisé leurs correspondants locaux et leurs supports.
Le film bénéficie aussi du partenariat des associations d'aide à l'adoption et de protection de l'enfance, du travail pédagogique des mouvements de jeunesse juifs, chrétiens et musulmans, de la mobilisation de la Maison de la culture yiddish, du Centre Rachi, de Yad Layeled, de Yaniv, de Génération J, de France-Info, de la Fnac, de Bayard Presse, de La Vie, d'UGC et de nombreux exploitants indépendants qui défendent le film à travers leur gazette locale ou par un travail de sensibilisation auprès des scolaires.