L'Express (suite)
Pour l'instant. Ici, Emily Watson se promène en doudoune, là, Peter Mullan présente à tour de bras ses deux filles venues lui rendre visite. On rencontrera les comédiens plus tard. Ou pas. La priorité, c'est de dénicher l'oiseau rare. L'apercevoir, au moins. Et finalement, il se fait entendre. "Plus près la caméra ! Avance-la vers la fanfare !"
La voix vient de la droite. D'un lieu préservé couvert d'un dais. D'où surgit le metteur en scène avec sa casquette et ses lunettes, c'est bien lui, mais aussi sa barbe. Une image d'Epinal à lui seul. Steven Spielberg, tout de même ! Le genre de type que tout cinéphile normalement constitué rêve de voir au travail. Et ce rêve-là, il se mérite.
Mais il n'est pas loin de virer au cauchemar. Car se rendre sur le plateau de Spielberg, c'est un peu participer à un voyage organisé. Prise en main (de fer) à peine arrivé à la gare de Londres. La responsable du tour-opérateur est une charmante attachée de presse anglaise de Walt Disney Production, société qui distribue le film. Au programme : soirée théâtrale.