Production
Spielberg et son rapport à la pièce
Ému par la pièce Cheval de guerre tirée du roman du même nom de Michael Morpurgo, auteur britannique de littérature jeunesse, Steven Spielberg décide de porter à l’écran cette émouvante histoire d’amitié entre un jeune garçon et son cheval.C'est Kathleen Kennedy, la productrice attitrée de Steven Spielberg depuis 1982, qui lui a vanté les mérites de la pièce,qui a tout de suite plu à Steven Spielberg, lequel a immédiatement décidé d'en faire un film.
Kathleen Kennedy a elle-même découvert la pièce en allant la voir avec ses enfants.Steven Spielberg avoue ne pas monter à cheval, bien qu'il en possède une douzaine, notamment pour le plus grand plaisir de sa fille de 14 ans et de sa femme.
Tournage
Ce film nécessite 400 personnes qui travaillent sur le plateau. Plus de 300 chevaux sont utilisés pour le film dont 15 pour Joey. Steven Spielberg a instauré une organisation très stricte pendant le tournage, il dirige le plateau de façon très précise, l'improvisation y est proscrite, et le timing réglé telle une horloge suisse.
Lieu de tournage
Le film est tourné à Castle Combe, un petit village situé à quelques kilomètres de Bristol en Grande-Bretagne, dans le comté de Wiltshire, considéré selon les touristes qui s'y rendent comme étant « le plus beau village d'Angleterre ». Steven Spielberg a décidé d'y tourner car le village paraît encore d'époque, et la nature y est laissée sauvage, ce qui offre de très bonnes conditions pour tourner un film d'époque, ici sur la Première Guerre mondiale. D'ailleurs, des scènes de films récents, tels que Wolfman et Stardust, et plus ancien, L'Extravagant Docteur Dolittle, y ont été tournées.
Scénario
À mille lieues des films à effets spéciaux dont il est le maître, Steven Spielberg renoue avec une vraie esthétique picturale, aussi simple que travaillée. En effet, le film est structuré autour d'épisodes, de tableaux qui racontent de petites histoires qui, mises côte à côte, forment un récit plus large. Le décor est donc acteur à part entière du film. Bien plus, il permet de traduire ce qu'éprouve et ce que vit le cheval.Grâce à cette structure en épisodes, le spectateur est transporté au gré des rencontres et des expériences que fait le cheval, permettant à Spielberg d'aller au-delà du conflit et des notions de « bon » ou de « méchant » en faisant de la guerre une absurdité.
Inexactitude historique
Le film perpétue une idée fausse : lorsque Joey est blessé en 1918, un médecin affirme : « Il n'y a pas de vétérinaires. Il ne reste quasiment plus de chevaux. ». Si le cheval n'est plus employé par la cavalerie en 1918, on s'en sert toujours comme animal de traction. Les belligérants emploient en fait plus de chevaux à la fin de la guerre qu'au début.