L'Écho du soir, ne cache pas sa déception, le lendemain du gala, tout en faisant une belle publicité au film grâce à une grande photo de François Périer et de Ludmilla Tcherina : «Un nombreux public assistait, hier soir, à la première mondiale du Revenant de Christian- Jaque donnée au Royal, en représentation de gala (...) OEuvre non du réalisateur Christian- Jaque, mais, sauf à de rares images, du dialoguiste Henri Jeanson (...), Un Revenant, n'est, au fond, qu'un long bavardage, pour ne pas dire un long "cancanage". (...)On sait, d'ailleurs, que le prétendu esprit du sieur Henri Jeanson n'est que de fiel. (...)Pour nous consoler,quelques vues de Lyon [...]». L'attaque est directe,et se concentre particulièrement sur Jeanson. Il reçoit régulièrement des volées de bois vert, et ce ne sont pas les critiques des Cahiers du cinéma qui accusèrent les premiers ce scénariste d'abuser des bons mots.
L'Écho du soir avait donné un compte rendu très favorable du film lors de sa présentation cannoise, comme si les critiques écrites loin de Lyon et du gala rassemblant la bonne société, appréciaient plus le film. Les différents acteurs sont encensés, et le journaliste conclut :«Ce film est d'une mordante ironie et n'est pas dominé par la Symphonie pastorale» L'Écho du soir donna une critique plus consistante le 22 novembre 1946. Le journaliste anonyme reprend son idée de «cancanage», et insiste sur sa déception. Le critique n'avait sans doute pas lu les articles parus lors de la présentation cannoise,autour du 27 sept qui ne parlaient pas de chef-d'oeuvre !et même les fils de "soyeux" sont plus dégourdis que le jeune premier de ce film[...]. Sacré Jeanson ! Ce n'est pas la peine d'aller au cinéma tous les jours pour écrire de pareilles niaiseries».