Marguerite Moreno : la tante Jeanne
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Pourquoi toutes ces périphrases ? Pour ne blesser ni les lecteurs du journal (la bourgeoisie locale), ni la production du film qui a payé pour faire imprimer une fausse «une» du Tout Lyon, qu'on peut voir dans le film avec trois autres, présentant le suicide manqué d'un des protagonistes. La page est d'ailleurs reproduite en tout petit à côté de l'article. Autant de circonvolutions n'enchantèrent guère ceux qui se sentaient visées, et qui protestèrent (par lettre ? de vive voix ?) auprès du journal qui rectifia de la façon suivante :
«En renvoyant nos lecteurs à notre numéro du 13 octobre nous n'ajouterons qu'une seule remarque:ce film est une satire injustifiée de Lyon. Il froisse profondément tous les Lyonnais qui ont à coeur l'amour de leur cité et nous avons reçu à ce sujet des protestations justifiées auxquelles nous nous associons». Ce tout petit rectificatif permet de prendre parti... longtemps après le gala, et d'éviter de faire une vraie critique du film, visible par le public lyonnais depuis le 27 novembre.