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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-LES RAISINS DE LA COLERE de John Ford (1940) p19

    04/05/2014 17:45

        ©-DR-LES RAISINS DE LA COLERE de John Ford (1940) p19


    Au-delà de cette mise en image qui manifestement échappe à Nunnally Johnson, John Ford déploie son art en s’entourant d’une troupe d’acteurs qui lui est chère. Il faut évidemment citer Henry Fonda qui signe ici une de ses plus belles prestations. D’abord en quête de rédemption, son personnage se transforme lentement au contact des événements. Fonda joue en intériorité, il est habité d’une force tranquille qui sied parfaitement au personnage de Tom Joad. Sa douceur, son sourire innocent, ses regards d’une pureté absolue en font un héros inoubliable. A ses côtés, on trouve de nombreux comédiens qui, comme lui, ont déjà officié chez Ford. John Carradine interprète le personnage de Casy auquel il insuffle une folie permanente et à qui il donne une dimension spirituelle fascinante. N’oublions pas non plus les fidèles seconds couteaux de Ford tel Charley Grapewin (Grand Pa), O.Z. Whitehead (Al) ou Dorris Bowdon (Rosasharn), chacun interprétant leur rôle avec le plus grand professionnalisme.

    Enfin, la famille Joad et par extension la famille fordienne ne serait pas au complet sans Jane Darwell qui incarne une inoubliable Ma Joad. Sa performance saluée par la critique et récompensée d’un Oscar est empreinte, elle aussi, d’une force intérieure. A l’instar d’Henry Fonda, on sent la lave couler dans ses veines, il s’en dégage une puissance contenue qui ne s’exprime que dans les yeux. Des yeux fixés sur la route, chargés d’une volonté indestructible. Pendant le tournage, le clan Joad évolue sous le regard bienveillant de John Ford. Aucun geste, aucune parole ne dépasse, chaque mouvement n’est qu’harmonie avecla caméra du cinéaste. L’équilibre est parfait et concourt à la réussite de l’œuvre.
     
    Avec Les raisins de la colère, John Ford reprend évidemment le travail de John Steinbeck et de Nunnally Johnson mais il y apporte sa vision. Une vision humaniste, semblable à celle de Jean Renoir, Marcel Carné ou encore Kaneto Shindo (L’Île nue). Aujourd’hui, le travail de Ford inspire de nombreux artistes issus de domaines différents. Il n’est pas étonnant de retrouver parmi eux une autre légende américaine qui avoue s’être inspiré du film pour écrire un album mélancoliquement intitulé The ghost of Tom Joad : Bruce Springsteen. Ce sera donc sur ces quelques vers du poète du New Jersey, sortis du fantôme de Tom Joad, que nous conclurons cette critique :

    *

    *
    "Now Tom said : Wherever there’s a cop beatin’ a guy
    wherever a hungry newborn baby cries
    Where there’s a fight ‘gainst the blood and hatred in the air
    Look for me Mom I’ll be there
    Wherever there’s somebody fightin’ for a place to stand
    Or decent job or a helpin’ hand
    Wherever somebody’s strugglin’ to be free
    Look in their eyes Mom you’ll see me."

    Bruce Springsteen"The ghost of Tom Joad"






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