Critiques de l'époque(traduit de l'italien)
"Expression immédiate du néoréalisme italien, Riz amer aurait dû accentuer, au-delà d'une quelconque schématisation, une tendance que déjà dans son premier film,Caccia tragica (1947), il avait montré,des caractéristiques difficiles à confondre et,sur beaucoup d'aspects, neuves et originales. La voix de De Santis s'était alors unie, avec certainement un timbre différent et parfois contrastant, à celle d'un Rossellini ou d'un De Sica, dans le petit groupe d'avant-garde du cinéma italien... Riz amer signe au contraire et de manière inattendue un point d'arrêt. Le compromis intervenu ensuite (je ne saurais dire pour quelle raison) a pesé sur le film de manière négative...
La déjà complexe et obscure structure idéologique du film se complique ultérieurement et le personnage de Silvana, loin d'éclairer les intentions du réalisateur, embrouille plus encore les idées... Relativement plus limpide, si l'on peut dire, est le personnage de la femme de chambre, la voleuse qui au contact du travail en rizière se crée une nouvelle conscience de la vie et retrouve l'honnêteté perdue, parce qu'elle est l'expression plus directe du credo social de De Santis, grâce aussi aux qualités d'actrice de Doris Dowling qui se distingue nettement du dilettantisme complexe du casting. »
— Fernaldo Di Giammatteo, Bianco e Nero, 12-12-1949.