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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    ©-DR-COURS LOLA,COURS ! p13

    05/04/2014 13:27

    ©-DR-COURS LOLA,COURS !  p13


    Critique et analyse d'ABUS DE CINé(fin)

     

    Motifs et couleurs(2)

    La représentation de l’escalier dans le dessin animé rappelle fortement la figure de la spirale par son architecture centripète. Le personnage est ainsi emporté dans le tourbillon de ses propres émotions. Le dessin de Lola, dans sa course effrénée, arrive à une porte où une spirale est présente. Celle-ci l’engloutit dans le monde réel, mais qui n’est pas forcément vérité. La forme du tourbillon revient tel un leitmotiv tout au long du film. Lorsqu’au tout début, Manni est dans la cabine téléphonique, on aperçoit derrière lui l’enseigne d’un commerce avec pour logo, une spirale à deux hélices, de couleur jaune. Cette forme oppressante poursuit les personnages jusque dans leur sommeil, lors des passages entre « les trois versions » : les deux protagonistes sont représentés dans un lit dont le motif des draps est une spirale, comme si Lola répétait inlassablement les situations.

    La spirale de la vie ne la laisse jamais tranquille, elle est néanmoins obligée de la fuir. Mais, même si Lola essaie à chaque fois de modifier le cours des choses, Manni et elle sont finalement emprisonnés dans leur propre vie. Ils repoussent la mort, tentent de la retarder, mais ne l’empêcheront pas éternellement. Nous pouvons voir ici une représentation symbolique de la condition inhérente à l’être humain et le questionnement qui hante chacun : quand viendra-t-elle ? Peut-on retarder l’arrivée de la mort en jouant avec le temps, en courant après lui à la manière de Lola ? Ce que nous apprend le film, c’est que rien n’est prévisible. La moindre perturbation quasi anodine peut changer le cours de l’histoire, la course de Lola…

    En opposition à la forme de la spirale, Tom Tykwer utilise le motif du quadrillage. Il est présent avec la "fiche" des protagonistes dans le générique, mais également dans la cabine téléphonique. Manni, par le quadrillage, semble prisonnier de cette cabine où il ne peut détacher son regard du supermarché, attendant Lola tel un messie venu le sauver. Inconsciemment il pense qu’elle n’arrivera pas à temps, mais il l’attend jusqu’au bout, jusqu’à l’heure fatidique : midi. Une heure qui n’est sans doute pas choisie au hasard : c’est en effet un horaire de transition, à la fois dans la journée (passage du matin à l’après-midi) et dans leur vie (passage d’une situation où ils ont encore la possibilité de choisir à une situation où ils ne l’ont plus).

    Le temps omniprésent dans « Lola rennt », est matérialisé par l’horloge du pré- générique, celle à côté du supermarché, celle de la banque, celle du casino et par la montre de la vieille dame que Lola croise. Le compte à rebours commence pour la jeune femme avec le coup de téléphone de Manni et tout les éléments sont là pour lui rappeler que le temps défile inexorablement.« Lola rennt » semble nous montrer que la vie dans sa globalité n’est finalement qu’une succession d’événements de probabilités. La vie est construite par d’infimes détails et le film de Tom Tykwer reprend cette architecture. Les détails ont finalement tellement d’importance dans ce film qu’on en oublie parfois que ce ne sont que des détails. Ils interagissent jusqu’à former le tout : la vie et le film.

    Raphaël Jullien, Alexandra Trépardoux, Gaëlle Bonnardel et Sandrine Di Fruscia (merci!merci!merci! c bô l'intelligence non?)






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