S’il lui arrive d’utiliser des endroits plus célèbres comme Trafalgar Square ou le Chelsea Bridge, c’est pour de brefs instants et en plein jour. Le reste du temps, les personnages évoluent de nuit dans une ville se transformant progressivement pour la plupart d’entre eux en un piège inextricable.
Plus on avance dans le récit,plus l’atmosphère créée par Dassin devient irréelle,quasi baroque les usines où se réfugie Harry, avec leurs flammes trouant le noir et leurs escaliers cadrés en biais, semblent sorties tout droit d’un cauchemar.Lors d’une séquence remarquable, Londres devient inhumaine en propageant, comme une traînée de poudre, un virus mortel : la mise à prix de la tête du protagoniste principal.