DVD CLASSIK
ANALYSE ET CRITIQUE(suite)
Edward G. Robinson est parfait dans la peau du personnage le plus humain du film, celui qui, avec l’aide du ‘petit homme’ qui est en lui (« My Little Man Tells me »), résout toutes les fraudes aux assurances.Quant au rôle principal féminin, Billy Wilder et son producteur Joseph Sistrom, pensèrent immédiatement à Barbara Stanwick.Wilder la connaissait déjà un peu puisque,alors qu’il était scénariste,il lui avait écrit un personnage magnifique pour le Boule de feu (Ball of Fire) d’Howard Hawks.Héroïne de tant de drames et de comédies, la future inoubliable Jessica Drummond, Walkyrie des 40 tueurs de Fuller, faillit elle aussi ne pas accepter craignant de ruiner sa carrière en interprétant une criminelle immorale et perverse.
Mais Wilder fit le forcing et la voici transformée en une illustre Phyllis, modèle de tant de femmes fatales à venir. Avec sa perruque blonde, ses lunettes noires, son pull angora, ses pantoufles à frou-frou surmontées du fameux bracelet de chevilles, elle est sidérante en garce ambitieuse, jalouse, sensuelle, mesquine, cupide, se servant de tous les artifices de la séduction triviale pour que son complice poursuive son idée jusqu’au bout et sans faillir.