DVD CLASSIK
ANALYSE ET CRITIQUE(suite)
Par son récit, véritable plaidoyer adressé à Keys et au spectateur pour essayer d’apaiser sa conscience en justifiant ses actes par des circonstances atténuantes, Neff tente de faire reposer la responsabilité principale de son méfait sur les épaules de Phyllis, sa compagne meurtrière.C’est là que nous entrevoyons toute la captivante ambigüité de l’utilisation de la voix off, ici parfois démentie et contredite par les images de la réalité(plus tard, Kubrick l’utilisera de la même manière dans Barry Lyndon mais en sens inverse, l’ironie étant cette fois du côté de la voix off).
Nous nous rendons ainsi vite compte qu’il ne s’agit pas entièrement d’un crime sous influence de la passion (Neff est trop cynique pour se faire entièrement ‘manipuler’ de la sorte) mais que l’implication de Neff dans le crime est au moins aussi forte que celle de sa future amante, lui ayant soumis lui-même l’idée du meurtre, de son déroulement et des bienfaits qui en découleraient.