DVD Classik-La critique(suite11)
La principale originalité de Gun Crazy réside dans l’hétérogénéité de son esthétique. Ce film est réalisé au moment de l’émergence du polar réaliste, tourné en décor naturel suivant les préceptes édictés par le néoréalisme, qui a fait sensation à la fin de la guerre.À l’instar d’un Jules Dassin (The Naked City, 1948) et d’un Henri Hathaway (Call Northside 777, 1948), Lewis insuffle au genre une approche plus documentaire, mais la volonté de réalisme est souvent tempérée par l’inexpérience des tournages mixtes (à la fois en studio et en décor naturel). Gun Crazy est le parfait exemple de cette confrontation d’une esthétique (néo)réaliste et d’une esthétique de studio.