Critique de SYLKARION
Résumé
Japon, époque Kyôhô (1716 - 1735). Un groupe de voyageurs est bloqué dans une auberge de campagne à cause de pluies torrentielles rendant le passage à gué de la rivière impossible. Dans cette auberge un ronin (samouraï sans maître), Ihei Misawa accompagné de sa femme Tayo.Alors qu’il s’interpose entre deux jeunes samouraïs fougueux pour les empêcher de s’entretuer, Ihei est remarqué par le seigneur Shigeaki, qui peu de temps après lui proposera de devenir le nouveau maître d’armes de son fief.Seulement Ihei avait promis à Tayo de se ranger et d’arrêter de combattre pour de bon...(il a promis d'arrêter les duels primés...ce qui n'est pas tout à fait la même chose)
A l’origine ce film devait être réalisé par Akira Kurosawa qui a mené ce projet de bout en bout. Il était sur le point de débuter le tournage quand la maladie triompha de lui. Le projet était tellement avancé qu’on décida de tourner quand même le film tout en respectant le plus fidèlement possible la vision de son auteur.(de son co-scénariste) Cela grâce à Takashi Koizumi-son assistant depuis 25 ans et qui avait déjà tourné Dersou Ouzala pour lui en 1975 par téléphones interposés (si si, c’est possible). Mais une autre embûche de taille attendait le film au tournant, impossible de trouver un financement.
C’est là qu’intervint Elie Chouraqui,trouvant tout simplement impensable que le dernier film d’Akira Kurosawa ne puisse pas trouver de producteur. Le projet pouvait enfin prendre vie. "Je n’ai pas fait un film de Koizumi, j’ai fabriqué le film que Kurosawa voulait réaliser" déclarait Takashi Koizumi au sujet de son travail sur le tournage de Ame agaru.Nombreux sont les ténors de la presse critique à avoir fustigé ce film, et par là même son metteur en scène"Le film de Kurosawa aurait sûrement été d’une autre classe"prétendent ils.A ceux là je répondrais qu’on critique un film existant, pas un film qui aurait pu exister.Certes,le film de Kurosawa aurait sans doute été meilleur, mais il s’agit ici d’un film de Takashi Koizumi, et c’est ce film sur lequel je m’engage à donner mon avis.