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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    © DR - STRELLA p15 - Entretien avec Panos H.Koutras & Larry Portis

    27/02/2013 17:21

    © DR - STRELLA  p15 - Entretien avec Panos H.Koutras & Larry Portis


    Christiane Passevant : Le personnage de Strella a un besoin énorme de recevoir comme de donner, on voit bien la tendresse et la connivence qu’elle entretient avec ses proches, la personne qui va mourir, l’enfant… Il y a dans ce contexte la famille réelle et la famille choisie.
     
    Panos H. Koutras : Tout à fait. C’est le choix de la vie. Vous savez, la vie est dure et hostile en général, et elle l’est d’autant plus pour les êtres fragiles comme le sont les personnages du film. Dans ma vie personnelle, j’essaie de ne pas être seul pour faire ce parcours. Les personnages du film se cherchent des alliés, c’est essentiel pour eux/elles.
     
    Christiane Passevant : Concernant le père qui est un personnage très complexe, il ressent fortement ce besoin de lien affectif. On le voit dès le début du film dans sa relation avec son co-détenu qu’il encourage à tenir et à prendre soin de lui. Est-ce son machisme qui l’empêche de passer outre les conventions et les interdits ? Il refuse d’aimer son enfant de cette manière car la transgression est trop forte.
     
    Panos H. Koutras : Mais je pense que ça le serait pour tout le monde. C’est tout de même difficile de transgresser ce tabou, mais l’important pour lui est de le contourner et pour cela, il doit remonter à la période de son enfance. C’est ce que le film montre avec le jouet qu’il retrouve dans la maison familiale. C’est le moment où il prend conscience de son enfance manquée et qu’il ne faut pas imposer de code moral. L’essentiel est de se retrouver ensemble, de se réconcilier.
     
    Larry Portis : Les personnages de Strella et du père ont tous deux des caractères forts, entiers, mais il semble que Strella ait plus de maturité.
     
    Panos H. Koutras : C’est intéressant, mais je pense que tous deux poursuivent encore leur parcours vers la vie adulte. C’est peut-être un peu bizarre de le dire pour un homme de 48 ans,dont l’expérience en prison a été dure,mais à sa libération,il lui reste bien des problèmes à résoudre.Et c’est son enfant qui, dans une épreuve finale, l’aide à en prendre conscience.
     
    Larry Portis : Strella a en quelque sorte profité de ce temps, durant l’incarcération du père ?
     
    Panos H. Koutras : Mais elle l’a payé très cher dans sa vie. Strella est une personne très généreuse, pleine d’affection et aussi très créative. Elle a du talent, elle transforme les objets, elle chante. Il me semble cependant qu’elle choisit un chemin difficile. Elle est courageuse.
     
    Larry Portis : Mais finalement a-t-elle le choix ?
     
    Panos H. Koutras : C’est une personne sincère et le chemin dur, non seulement en ce qui concerne la transsexualité, mais aussi en référence à la manière dont elle organise sa vie. Elle choisit une voie difficile.
     
    Christiane Passevant : D’autant que la transsexualité doit être un phénomène mal accepté dans la société et en particulier la société grecque ?
     
    Panos H.Koutras: Dans toute société,je pense.En Grèce peut-être un peu plus,c’est un pays où l’homophobie et la transphobie sont importantes. Si cela est visible, ce n’est pas accepté. Sinon, il faut être en apparence une femme.
     
    Larry Portis : En Grèce, la religion joue-t-elle un rôle important ?
     
    Panos H. Koutras : Je crois que c’est le seul pays en Europe où il n’y a pas séparation de l’Église et de l’État dans les institutions. Ce n’est pas comme en France, en Angleterre ou en Allemagne.
     
    Larry Portis : Si la Grèce n’était pas en Europe, on pourrait dire que c’est un État intégriste ?
     
    Panos H. Koutras : Depuis l’antiquité, la Grèce a toujours été au seuil de l’Orient. C’est aussi l’intérêt du pays. Je trouve fascinant ce mélange occidental/oriental. Nous sommes au milieu de ces deux civilisations.
     
    Larry Portis : Vous avez dit que votre film est un clin d’œil à culture grecque, je dirais plutôt que c’est un affrontement.
     
    Panos H. Koutras : J’avais dans l’idée de faire un essai sur la tragédie grecque aujourd’hui, mais ce n’est pas l’exercice qui m’intéressait en soi, même si c’est bien qu’il en soit ainsi. Je dis un clin d’œil parce que l’histoire fonctionnait sur la base de la tragédie grecque. C’est une correspondance, mais sans plus. De ce point de vue, ce n’est aucunement un travail académique.






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