Critique :AVOIR A LIRE
Belle histoire tragique qui évoque le malaise des transsexuels,
Strella séduit tout d’abord par son courageux témoignage
avant de se rétracter par un happy-end peu crédible.
L’argument : De nos jours à Athènes, Yiorgos retrouve la liberté après quatorze années passées en prison. Dans cette ville devenue étrangère, il se met en quête de son fils, dont il a totalement perdu la trace. Réfugié dans un hôtel interlope, il rencontre Strella, sa voisine de pallier, une chanteuse de cabaret qui arrondit ses fins de mois en se prostituant.Contre toute attente et au-delà des conventions - il se trouve que Strella est transsexuelle - une passion naît entre eux. Alors qu’ils n’aspirent qu’à une vie de couple apaisée, les fantômes du passé refont surface...
Notre avis :
Connu en France pour avoir signé L’attaque de la moussaka géante, gros film bis à l’univers fortement kitsch et bariolé, le cinéaste grec Panos H. Koutras revient avec son troisième long-métrage, toujours aussi gay, mais bien moins joyeux.Laissant de côté l’aspect délirant de son univers référentiel pour se concentrer sur le monde réel,l’auteur signe une œuvre naturaliste en plongeant ses caméras dans les bas-fonds d’Athènes On y croise d’anciens taulards, des putes et des souteneurs, ainsi que Strella, un transsexuel à la beauté troublante.
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Sa rencontre avec Yiorgos tient quasiment du conte de fées et permet au cinéaste de développer une relation touchante entre ces deux êtres à la dérive. En témoignent de nombreuses scènes à la tendresse enthousiasmante (celle avec les jeux de lumière est de toute beauté).