Critique : LES INROCKS (fin)
Problématique œdipienne, théâtre cathartique, chœur des amis, sexualité dans tous ses états, c’est à une revisite contemporaine totale de la mythologie et de la tragédie grecques que nous convie le réalisateur.On pourra penser qu’il pousse parfois un peu le bouchon question circonvolutions du récit ou extraversion des affects, des gestes, des attitudes (et du jeu des acteurs), mais cette montée de volume et cette réactualisation de vieux mythes ne manque pas de panache.
Si les films de Fassbinder se terminaient très mal, si ceux d’Almo ont souvent des codas piégées, Koutras conclut sur un étonnant happy end familial autour d’un arbre de Noël – famille recomposée à sa sauce très épicée, certes, mais quand même.Ceux qui vivent différemment ont droit aussi à l’indifférence, à leurs moments de bonheur et d’apaisement. Film bousculant les tabous, Strella nous laisse sur une scène construite sur ce qui rassemble les êtres et fonde leur humanité commune.