Analyse filmique par Sandra Walger (suite 15)
C’est ce plan central qui détermine la construction de l’extrait. Les plans de notre première partie trouvent alors une réponse dans la troisième:l’écuyer dormant se réveille, le chevalier prépare ses affaires pour monter à cheval et au sommeil répond la marche.Seule la deuxième partie est parlante, les deux autres sont composées de façon inversée,de musique,de chants d’oiseaux et de bruits de vagues.Les axes sont d’abord verticaux avec le regard de l’homme vers le ciel, puis horizontaux toujours avec son regard vers la mort au début de la partie et enfin, verticaux dans la troisième partie par le regard du chevalier à l’écuyer.
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Bergman utilise sa parfaite maîtrise des thèmes, des styles et des formes plastiques pour créer un déséquilibre constant, aussi bien dans l’affrontement des deux personnages que celui de l’image et de la construction du prologue.L’enjeu du film sera donc basé sur le suspense de la partie d’échec. Chacun des deux joueurs suit un objectif illusoire. C’est un rêve d’enfant que nous retranscrit Bergman. C’est un poème qui laisse éclater ses interrogations métaphysiques dans un flux de séquences oniriques.Comme le laisse penser déjà le prologue, la mort vaincra et emportera Block et ses compagnons dans une danse funèbre.
Remerciements à Sandra Walger
Ce sera tout pour le dossier Bergman. Le prochain dossier devrait être plus fun