Analyse filmique par Sandra Walger (suite 10)
L’autre jeu est celui du champ-contrechamp comme prélude de la partie d’échecs. Un jeu qui semble traduire l’équité. Il ne peut y avoir qu’un seul gagnant et dans le jeu, l’homme a la même chance de gagner. Surtout lorsqu’au plan 27, l’homme a perdu la foi mais gagne de l’espoir en échappant une première foi à la mort.Il est confiant, il se dit meilleur joueur que la mort, et c’est lui qui instaure les règles du jeu. C’est à ce moment précis que le spectateur découvre quel sera l’enjeu du film : la partie d’échec déclarera la mort ou le chevalier vainqueur. Tout le déséquilibre de la première partie de l’extrait est remis en cause.
Le jeu permet un combat équitable où le chevalier pense pouvoir vaincre la mort. Hélas, dans le plan transversal qui oppose les deux personnages devant l’échiquier (plan 35), on remarque que le regard du chevalier est à la hauteur de la ligne d’horizon comme déterminé à vaincre.Mais la mort occupe automatiquement une place supérieure. Elle est au-dessus de la ligne d’horizon, elle domine immanquablement le jeu.