Analyse par Jipi (fin)
L’étude se poursuit en croisant un chrétien naïf persuadé d’avoir vu la vierge. Les yeux exorbités d’une sorcière au bûcher scrutés intensément afin d’y percevoir une vérité au seuil du passage dans l’au delà s’avèrent décevant, ils ne conduisent qu’a un diagnostic primaire repositionnant Antonius dans un processus de questions sans réponses.Qui a-t-il après la mort ? A quoi sert la vie ? Quelle est notre mission sur terre ?Ingmar Bergman signe une œuvre difficile, souvent hermétique, le contexte médiéval assoiffe ces âmes à la recherche d’un repos terrestre impossible.
Manipulées par les désordres de leurs terres ils réactualisent les écritures apocalyptiques en y rajoutant l’outrance du désespoir.Les configurations offertes ne procurent que peu de positionnement réfléchis. L’homme n’est plus homme, il se réfugie dans une prophétie réactualisée.Antonius ne dispose pas d’éléments pour travailler sur ses interrogations,l’époque est vide de lumière,croupie sous les superstitions ses composants pillent les cadavres,rôtissent les illuminés,sarabandes sur les crêtes.Un monde en dérive espère la rédemption dans des processions abusives pendant qu’un interrogatif recherche désespérément un apaisement dans ses conflits métaphysiques.