LE VISAGE
L'Heure du loup (Vargtimmen, 1968) est, dans la lignée de Persona, un film intimiste centré sur deux personnages, en l’occurrence une femme et un homme, isolés sur une île. L’axe est plus particulièrement porté sur le personnage masculin, l’artiste, dont le réalisateur nous donne à voir les fantasmagories et les turpitudes. Il recourt à cette fin des séquences oniriques plastiquement fortes et habitées.Les deux films suivants, La Honte (Skammen) et Une passion (En Passion, 1969), sont interprétés par les mêmes acteurs, Liv Ullmann et Max von Sydow. Au travers de l’odyssée de deux artistes dans un monde en guerre – qui n’est pas sans évoquer celui qu’il a connu pendant la Seconde Guerre mondiale –, La Honte dénonce l’indifférence et l’absence d’implication des individus dans ces évènements qui bouleversent l'humanité.
Une passion se recentre sur le couple, la vie conjugale et ses déchirements, thématique qu’il reprend aussi dans Le Lien (Beröringen, 1970), une coproduction internationale en langue anglaise.Il tourne encore Le Rite (Riten, 1969), un moyen métrage destiné à la télévision, et écrit le scénario du téléfilm Le Mensonge, qui sera l’objet de pas moins de trois adaptations pour le petit écran – par le réalisateur suédois Jan Molander (Reservatet, 1970), le Britannique Alan Bridges (The Lie, épisode de la série Play for Today, 1970) et l’Américain Alex Segal (The Lie, 1973).
De même que les films, au théâtre, la mise en scène qu’il élabore du Songe de Strindberg obtient un certain retentissement qui emmène la troupe dans une tournée européenne. 1970 marque aussi le décès du père d’Ingmar Bergman et celui de son ex-épouse Gun Hagberg. Sa liaison avec Liv Ullmann dont est née une fille, Linn, se détériore et prend fin.
Voilà. Je me suis senti vaguement déprimé par la suite ...
toutes ces ruptures ... j'ai préféré m'en tenir là.
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