Analyse du film (fin)
Persona, est un film profondément intimiste. La folie du monde, inconsciemment perçu par Alma, rend Elisabeth impuissante. Ce n'est que la réappropriation du monde par l'autre qui n'est jamais si éloigné ou si proche que l'on pense que la guérison peut avoir lieu : la force de se replonger dans le monde.
L'inscription du parcours d'Alma-Elisabeth dans un poème à la gloire de la création donne aussi à cette oeuvre un caractère libérateur. Sa beauté provient des multiples parallèles, formels et humains, que Bergman réussit à tisser entre ces deux femmes si opposées pour en faire une figure quasi universelle du rapport à l'autre et au monde médiatisé par l'art.
Jean-Luc Lacuve le 04/08/2007