Le réalisateur Ingmar Bergman
Analyse du film (5)
"[Elle réfléchit, les mots sont inutiles, il n'y a qu'à se taire. Vous vous souvenez du premier gros plan d'elle, quand elle se retourne. Elle est debout, regarde autour d'elle, et un sourire apparaît sur son visage... Il n'y a pas de névrose dans tout ça. C'est ce qui est important chez Elisabeth. Le silence qu'elle s'impose n'est absolument pas névrotique. C'est la façon de protester d'un être fort."
Sur le plan formel quelques pistes avaient été esquissées. La plus forte venant du poème du début où sur l'écran trop blanc, l'enfant essaie de toucher un visage flou.Il y a désir chez Elisabeth comme chez Bergman qui, on l'a vu, s'est fait petit garçon, d'atteindre à l'art total celui qui remonte à l'enfance au rapport à la mère qui permettait une fusion globale avec le monde. Cette même image clôt le film.Le visage est devenu plus flou et c'est l'art qui permet la relation de l'être (aimant ou artiste) au monde.