Commentaire par Olivier Bitoun (suite 8)
Expérimentations sonores, expérimentations visuelles, Bergman multiplie les figures "impures". Il utilise des zooms et des faux raccords, brisant même la sacro-sainte règle des 180°.Avec Nykvsist, il surexpose, utilise de violents contre-jours comme dans Monika. Il fait avancer les ombres, noie ses personnages dans la nuit. Le visage de Liv Ullman s’y engouffrant petit à petit est à ce titre magnifique.Alors que ses contours s’estompent, la lueur de ses yeux continue de percer l’obscurité et bientôt il n’y a plus de traits, juste deux petits points blancs qui brillent dans les ténèbres.